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Économie

Fillière batterie: Québec injecte 18M$ dans l’entreprise Nano One

L'investissement devrait permettre à l'entreprise de convertir ses installations situées en Montérégie.

Sur la photo, de gauche à droite : Alex Holmes, chef de l’exploitation de Nano Ones, Bicha Ngo, présidente-directrice générale d’Investissement Québec, Normand Diotte, maire de Candiac, Christine Fréchette, ministre de l’Économie, Robert P. Sanders, consul général des États-Unis à Montréal, Denis Geoffroy, Chef de la direction, Nano One, Dan Blondal, PDG de Nano One, Christian Dubé, ministre de la Santé et Benoit Charette, ministre de l’Environnement. Ces invités étaient présents lors d’une annonce à l’usine de Nao One, lundi le 9 décembre 2024, à Candia, au sud de Montréal.
Sur la photo, de gauche à droite : Alex Holmes, chef de l’exploitation de Nano Ones, Bicha Ngo, présidente-directrice générale d’Investissement Québec, Normand Diotte, maire de Candiac, Christine Fréchette, ministre de l’Économie, Robert P. Sanders, consul général des États-Unis à Montréal, Denis Geoffroy, Chef de la direction, Nano One, Dan Blondal, PDG de Nano One, Christian Dubé, ministre de la Santé et Benoit Charette, ministre de l’Environnement. Ces invités étaient présents lors d’une annonce à l’usine de Nao One, lundi le 9 décembre 2024, à Candia, au sud de Montréal.
/ La Presse canadienne

Le gouvernement du Québec a annoncé lundi un investissement de 18 millions $ dans l’entreprise Nano One pour la fabrication de batteries de type lithium-fer-phosphate, un peu plus de deux mois après que l'entreprise de Candiac eut reçu également 18 millions $ de la part du département de la Défense des États-Unis.

L'investissement devrait permettre à l'entreprise de convertir ses installations situées en Montérégie en une usine pilote de fabrication de matériaux actifs de cathodes (CAM) de type lithium-fer-phosphate (LFP), utilisés dans les batteries.

«Bien qu'elle ait été développée au Québec par Hydro-Québec, c'est une technologie qui a été utilisée jusqu'à maintenant surtout par les Chinois, alors on veut positionner le Québec dans un marché qui est traditionnellement mené par la Chine», a expliqué la ministre de l'Économie, Christine Fréchette, lors d'une conférence de presse à l'usine Nano One de Candiac, au sud de Montréal, lundi matin.

Le ministre de l’Environnement, Benoit Charette, le ministre de la Santé député de La Prairie, Christian Dubé, et le consul général des États-Unis à Montréal, Robert P. Sanders, étaient également présents lors de l'annonce.

«C'est une étape importante dans le renforcement des technologies propres et des relations entre le Canada et les États-Unis», a indiqué le consul général des États-Unis à Montréal, en ajoutant que «nos chaînes d’approvisionnement sont intimement liées».

Le consul Sanders a rappelé qu'en septembre dernier, le Pentagone avait annoncé un financement de 18 millions $ dans l'usine de Candiac, un investissement notamment justifié par le besoin de renforcer la sécurité énergétique en Amérique du Nord.

Concernant la menace de Donald Trump d'imposer des tarifs sur les produits canadiens, comme les matériaux actifs de cathodes de Nano One, la ministre Fréchette a répété que «nous allons tout faire»,  pour qu'il n'y ait pas de tarif.

«Notre plan A, c'est qu'il n'y ait pas de tarif sur les exportations québécoises. On est des partenaires pleinement intégrés, stratégiques également, et l'annonce de ce matin vient renforcer l'aspect stratégique», a-t-elle dit.

À voir aussi : Turbulences dans la filière batterie: «C’est assez normal», estime le ministre Champagne

Batteries lithium-fer-phosphate (LFP)

L'usine de Candiac est la seule usine existante de production de matériaux de cathodes de type LFP en Amérique du Nord. LFP est le sigle utilisé pour lithium-fer-phosphate.

Au Québec, jusqu'à présent, la filière batterie repose presque entièrement sur la technologie NMC pour nickel-manganèse-cobalt.

«La grosse différence, c'est que le LFP utilise un matériau qui est plus stable, donc plus sécuritaire, parce que sa structure, je dirais, a moins tendance à laisser l'oxygène s'en aller, puis créer des risques d'explosion», donc «ça fait une batterie qui est plus sécuritaire, qui est moins encline à brûler et qui peut durer beaucoup plus longtemps, en plus de coûter moins cher», a expliqué Denis Geoffroy, chef de la direction, commercialisation, chez Nano One.

Toutefois, a-t-il expliqué, la batterie LFP a le désavantage d'utiliser des «matériaux plus gros, donc il y a une moins bonne densité d'énergie. Alors, dans la même batterie, on peut avoir 20 % moins d'énergie dedans, donc on va aller 20 % moins loin ou on va accélérer 20 % moins vite».

Selon Denis Geoffroy, qui travaille depuis plus de 20 ans au développement de batteries de véhicules électriques, les deux types de batteries ont leur place sur le marché.

«La variation NMC va être utilisée pour les véhicules de performance ou les gros véhicules, les pick-up et autres, tandis que les petits véhicules risquent d'être plus sur la base de LFP.»

Sur les 18 millions $ octroyés par Québec à Nano One, un prêt de 15 millions $, par l’entremise d'Investissement Québec, servira à financer la conversion de l’usine et une subvention de 3 millions $ permettra d'aider l’entreprise dans le développement «d’une technologie contribuant à réduire les émissions de gaz à effet de serre (GES) lors de la fabrication de CAM de type lithium fer phosphate (LFP)» utilisés dans les batteries.

«On parle d’un projet qui totalise 63 millions et demi d’investissement et qui va créer 15 emplois» dans un secteur d’avenir, a indiqué la  ministre Fréchette lors de l’annonce.

L’usine pilote de Nano One «préparera le terrain à l’établissement éventuel d’une usine commerciale de CAM de type LFP au Québec», selon un communiqué publié par le gouvernement.

Nano One est une entreprise canadienne dont le siège social est situé en Colombie-Britannique.

Elle emploie 102 personnes, dont 40 au Québec. L'entreprise a fait l’acquisition de Johnson Matthey Battery Materials et de son usine de production de CAM de type LFP située à Candiac. 

Ce sont d’ailleurs ces installations qui seront converties en usine pilote.

/ La Presse canadienne