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Patrouille

«Ils ont détruit ma vie»: la famille d'un homme décédé lors d'une intervention policière demande une enquête publique du coroner

«Je veux que justice soit rendue à mon fils.»

La famille d'un Montréalais décédé lors d'une intervention policière demande la tenue d'une enquête publique du coroner.

La police a été appelée alors qu'Abisay Cruz était en crise dans le quartier Saint-Michel le 30 mars, lorsque les agents seraient devenus violents et auraient fait un usage excessif de la force sur le jeune homme de 29 ans, selon sa famille.

Ce texte est une traduction d'un article de CTV News.

Le Bureau des enquêtes indépendantes (BEI) enquête sur ce décès, mais la famille de Cruz et le Centre de recherche-action sur les relations raciales (CRARR) souhaitent un rapport entièrement public et transparent.

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Marcelina Isidro, la mère d'Abisay Cruz, a assisté à l'intervention. Elle s'est effondrée en pleurs en confiant aux journalistes qu'elle ne savait pas quoi faire et qu'elle ne s'attendait pas à perdre son fils.

«Je veux que justice soit rendue à mon fils, car il ne serait pas mort s'ils avaient été plus prudents. S'ils avaient appelé une ambulance. Mais au lieu de cela, ils ont continué à le torturer. Il n'allait pas bien. Il était en crise», a-t-elle expliqué en espagnol. Selon elle, les agents ont forcé M. Cruz à se mettre à terre en le tenant par le cou et l'ont maintenu coincé avec un genou à l'arrière du cou, alors que des éclats de verre brisé lui transperçaient le menton. Elle a ajouté que les agents n'ont pas tenu compte de ses appels pour qu'ils s'arrêtent.

«Je suis rentrée à l'intérieur et je me suis assise. Mon fils semblait mort. Ses yeux étaient ouverts, mais ils ne bougeaient pas», a-t-elle raconté. «La police est censée protéger les gens, pas les détruire. Ils ont détruit ma vie parce que je n'ai plus de vie.»

Des vidéos prises par des témoins

Des vidéos prises par des membres de la famille et d'autres témoins montrent quatre officiers jetant à plusieurs reprises M. Cruz sur le sol d'un balcon du deuxième étage, les mains menottées dans le dos, avant d'enfoncer la porte.

Un officier est vu avec un genou sur le haut du dos de M. Cruz. Les jambes de Cruz ont ensuite été attachées avec de la pellicule plastique, selon des témoins.

D'autres vidéos partagées par le CRARR lors d'une conférence de presse montrent du sang sur le sol, et le directeur exécutif Fo Niemi a souligné qu'on entendait Cruz dire «Je vais mourir».

Lorsqu'une ambulance est arrivée, M. Niemi a affirmé que les officiers ont insisté pour traîner eux-mêmes M. Cruz en bas de l'escalier. Une vidéo montre les ambulanciers en train de pomper la poitrine de l'homme pour essayer de le réanimer. Josue Cruz a déclaré que la famille attendait toujours le rapport d'autopsie pour enterrer son frère et confirmer la cause du décès près d'un mois plus tard.

«Mon frère était quelqu'un de bien, il voulait toujours faire rire les gens autour de lui. Il aimait son fils. C'est très triste, et encore plus triste que la justice ne nous ait donné aucun résultat», a-t-il lancé aux journalistes. «Pourquoi a-t-il été traité comme un animal, même lorsque l'ambulance est arrivée? Nous ne pouvons pas attendre l'enquête du BEI car nous ne savons pas si nous pouvons lui faire confiance. Mon frère ne reposera jamais en paix et nous, sa famille, ne pourrons jamais vivre en paix tant que nous n'aurons pas obtenu de réponses.»

La famille a ajouté qu'elle s'exprimait dans l'espoir que cela ne se reproduise plus jamais.

Joel DeBellefeuille, fondateur de la Coalition rouge, a mentionné que le problème était systémique.

Selon lui, les policiers ont des protocoles à suivre lorsqu'ils ont affaire à une personne en détresse ou en crise, afin de désamorcer la situation. Il leur a également été demandé de faire preuve de retenue lorsqu'ils posent leur genou sur le dos d'une personne, a expliqué M. DeBellefeuille, établissant un parallèle avec le cas de George Floyd en 2020.

Il a ajouté: «Fallait-il vraiment qu'il reçoive ce traitement ? Était-ce motivé par la race ? Nous ne le savons pas, nous devons le découvrir. La façon dont il a été traité, on peut le voir et l'entendre sur la vidéo (...) un témoin a dit 'ils l'ont battu à mort.»