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Justice

Contrebande d'armes à la frontière: un ancien responsable de garderie plaide coupable

Il a été arrêté en 2023 par la GRC.

Joe Lofaro
Joe Lofaro / CTV News

Un ancien directeur de garderie, arrêté en 2023 par la GRC, a plaidé coupable d'avoir fait passer des armes fantômes à la frontière canado-américaine.

Stacy St-Pierre, 43 ans, a plaidé coupable au palais de justice de Saint-Jean-sur-Richelieu mercredi, admettant qu'il avait importé six Glock 80. Il était l'un des gérants de la Garderie Precious Cargo à Vaudreuil-Dorion, en Montérégie, au moment de son arrestation.

 

Ce texte est une traduction d'un article de CTV News.

Sa conjointe Ruby Sharma, 46 ans, a également été arrêtée mais a été acquittée de tous les chefs d'accusation mercredi.

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Selon les documents, une caméra frontalière de la GRC a filmé un homme non identifié qui a conduit sa Jeep Gladiator noire jusqu'à la frontière canadienne à Rouses Point, dans l'État de New York, le 14 juillet 2023, vers 15 heures, et a jeté une boîte noire remplie d'armes dans un champ du côté canadien. Il est reparti et, quelques minutes plus tard, St-Pierre est arrivé dans son Infiniti QX60 noire du côté canadien à Lacolle, au Québec.

Il a passé un appel téléphonique, est sorti de la voiture pour ramasser la boîte d'armes et est retourné à son véhicule. Lorsqu'une voiture de patrouille de la GRC est arrivée quelques minutes plus tard, il a jeté la boîte dans l'herbe. «La boîte d'armes s'ouvre en rebondissant, éparpillant son contenu dans l'herbe haute», indique le document.

Lorsque l'agent l'a rencontré, St-Pierre - la braguette baissée - lui a dit qu'il s'était arrêté pour uriner alors qu'il revenait d'un club de golf. L'agent, qui n'avait pas vu St-Pierre jeter la boîte plus tôt et ne savait pas qu'un autre homme avait jeté la boîte de l'autre côté de la frontière, l'a autorisé à partir. Quelques minutes plus tard, une deuxième voiture de patrouille arrive sur les lieux et le policier remarque la boîte d'armes jetée dans l'herbe. Les deux agents ont poursuivi St-Pierre et l'ont arrêté à 15 h 33.

 

«Les armes étaient toutes fonctionnelles et en bon état. Chaque arme est munie d'un chargeur de dix cartouches», selon le document de la cour. Les armes fantômes sont généralement fabriquées à partir de pièces assemblées ou d'imprimantes 3D, ce qui les rend difficiles à tracer pour la police.

St-Pierre n'avait pas de permis de port d'arme au moment de son arrestation. Son casier judiciaire comportait une infraction antérieure pour conduite avec facultés affaiblies en 2006. La police montée a déclaré à l'époque que la garderie où il travaillait n'avait rien à voir avec les accusations. L'un des parents dont les enfants fréquentaient la garderie et qui les a retirés après le dépôt des accusations s'est dit soulagé par l'issue de l'affaire, mais suivra de près la décision du juge lors de l'audience de détermination de la peine qui aura lieu la semaine prochaine.

«Je partagerai mes sentiments lorsque je connaîtrai la sentence», a confié le parent à CTV News mercredi. Le procureur de la Couronne réclame trois ans de prison. L'affaire St-Pierre a été ajournée au 30 avril.

Joe Lofaro
Joe Lofaro / CTV News