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Les demandeuses d'asile sont nombreuses dans la province, elles qui se retrouvent à Montréal sans le sou, en attente du papier brun qui leur donne droit d'obtenir un permis de travail.
Couches pour nouveau-nés, sièges de voiture, poussettes, vêtements pour bébés: telle est la liste que le Collectif Bienvenue recherche désespérément pour les femmes enceintes.
«Il nous manque beaucoup de matériel pour les nouveau-nés», a déploré une travailleuse sociale au Collectif Bienvenue en entrevue avec Noovo Info.
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Les demandeuses d'asile sont nombreuses dans la province, elles qui se retrouvent à Montréal sans le sou, en attente du fameux papier qui leur donne droit d'obtenir un permis de travail.
En attendant, elles doivent faire face à plusieurs obstacles, comme trouver un rendez-vous en obstétrique et obtenir l'essentiel pour la naissance de leur enfant.
«Les sièges pour bébés il y en a vraiment pas, donc c’est pour ça que c’est un grand besoin, parce que sinon, quand elles ramènent le bébé chez eux, elles ont les mains vides», nous a dit la travailleuse.
Aly (nom fictif), une demandeuse d'asile récemment arrivée au Canada, enceinte de 26 semaines, sait que le chemin a été difficile pour en arriver là. Sans papier, la majorité des cliniques qu'elle a approché lui ont refusé des soins en suivis prénataux.
«C’est un peu difficile, parce que je n’ai pas de famille ni amis au Canada», a-t-elle expliqué à la journaliste de Noovo Info Anaïs Elboujdaini.
Des difficultés qui en valent toutefois la peine, selon elle.
«Le plus important pour moi, c'est la sécurité. C'est ce que je cherche, et le bien-être de mes enfants aussi», estime la femme d'origine haïtienne.
Le Collectif Bienvenue a été d’une grande aide pour Aly lors de son arrivée au Canada, elle qui considère l’organisme comme sa famille.
«Ils m’ont beaucoup aidé, a-t-elle affirmé. Dans tous les pays, le début est toujours difficile, mais après ça va être plus facile, je crois.»
«C’est très stressant préparer une grossesse dans un endroit où est-ce qu’on ne connait pas toujours la langue, mentionne la travailleuse sociale contactée par Noovo Info. On ne connait pas le système de santé. C’est difficile de trouver des soins obstétriques. Souvent, elles doivent être accompagnées.»
L'accès à une garderie subventionnée risque d’être un autre défi de taille pour la future mère. Défi qui risque toutefois de tomber, alors que la Cour supérieure vient d'annoncer que les demandeuses d'asile ont droit au même service de garde que le reste des Québécoises.
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Note de la rédaction: Cet article a été modifié le 23 avril 2024 pour retirer le nom de la travailleuse du Collectif Bienvenue pour préserver son anonymat. Pour plus d’information, consultez les normes éditoriales de Noovo Info.