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La cheffe du Parti libéral du Québec, Dominique Anglade, a annoncé lundi matin sa démission en tant que cheffe du parti et députée de Saint-Henri-Sainte-Anne.
Dominique Anglade, dont le leadership a fait l'objet de nombreuses critiques dans les dernières semaines, a annoncé lundi matin sa démission en tant que cheffe du Parti libéral du Québec (PLQ) et députée de Saint-Henri-Sainte-Anne.
«Me voici devant vous pour fermer un chapitre de ma vie. Depuis sept ans, j'ai eu le privilège de servir les citoyens de Saint-Henri–Sainte-Anne», a mentionné madame Anglade lors du point de presse tenu dans un hôtel de Montréal.
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«Notre parti est confronté à de nombreux défis, dont un devoir de reconnexion avec les francophones et toutes les régions du Québec, tout en restant fidèle à nos valeurs», a-t-elle ajouté.
Dominique Anglade quitte la tête des libéraux ET son poste de députée de Saint-Henri–Sainte-Anne, le 1er décembre
— Étienne Fortin-Gauthier (@EtienneFG) November 7, 2022
Les électeurs de cette circonscription iront voter pour une 4e fois en 2 ans (fédé, muni, qc...et maintenant partielle)#polqc #plq
Madame Anglade quittera également ses fonctions de députée le 1er décembre prochain.
«Lors de la dernière élection, on a eu un vent de face [...] J’ai été déçue. J’ai alors entamé une réflexion personnelle qui est normale dans le contexte [...] le PLQ doit opérer un renouvellement de son offre politique et de sa façon de faire sa politique», a affirmé la politicienne. «Le PLQ doit opérer un renouvellement de son offre politique et de sa façon de faire sa politique», a déclaré celle qui a fait son entrée à l'Assemblée nationale en 2015.
Le caucus du PLQ devra se réunir pour choisir un chef chargé d'assumer l'intérim, avant que le parti déclenche une course au leadership dans les années à venir.
À ses collègues députés libéraux, elle a dit souhaiter de travailler «dans l'harmonie et l'unité», espérant que son départ viendra mettre un terme à la bisbille. L'opposition officielle à l'Assemblée nationale ne pouvait plus se permettre «le luxe d'être minée par des intrigues internes dont les Québécois n'ont que faire», a-t-elle commenté sereinement.
Le leadership de Mme Anglade, qui est cheffe du parti depuis 2020, a été fragilisé dans les derniers jours alors que plusieurs ont publiquement demandé sa démission en tant que leader du PLQ.
Le départ de la députée de Vaudreuil Marie-Claude Nichols du caucus libéral avait accentué la pression sur Mme Anglade. Mme Nichols, qui siège désormais comme indépendante, avait affirmé ne pas vouloir être «la bouée de sauvetage d'un leadership qui s'égare dans des décisions inexpliquées, irréfléchies et précipitées».
Le tollé qui avait suivi avait convaincu la cheffe de tenter de ramener la députée au bercail, en lui tendant la main, mais le mal était fait.
Le 29 octobre dernier, l’organisateur en chef du parti Jean-François Helms avait annoncé qu’il ne renouvellerait pas son mandat.
Le 3 octobre, le PLQ a obtenu le pire score de son histoire, faisant élire 21 députés et ne récoltant que 14 % du suffrage populaire, au quatrième rang des cinq principaux partis en termes d'appui populaire, derrière la Coalition avenir Québec (CAQ), le Parti québécois (PQ) et Québec solidaire (QS). Les troupes libérales forment l'opposition officielle au Salon bleu.
Voyez le récapitulatif de Simon Bourassa au bulletin Noovo Le Fil 17.
Malgré une forte concurrence de QS, madame Anglade avait été réélue députée dans Saint-Henri–Sainte-Anne avec 36,2 % des votes. Une élection partielle aura donc lieu dans les prochains mois dans cette circonscription.
Âgée de 48 ans, Mme Anglade, mariée et mère de trois enfants, fille d'immigrants haïtiens, a une formation d'ingénieure. Elle a été élue députée libérale de Saint-Henri-Sainte-Anne en novembre 2015 et promue ministre de l'Économie dans le cabinet Couillard. Elle y a été réélue en 2018 et 2022. Son départ devra déclencher une élection complémentaire d'ici six mois.
Elle avait été auparavant brièvement présidente de la Coalition avenir Québec, de 2012 à 2013, aux côtés de François Legault, un parti qu'elle a quitté parce qu'elle ne partageait pas ses idées sur les questions identitaires. Elle avait été candidate de la CAQ dans Fabre en 2012.
Avec des informations de Jocelyne Richer de la Presse canadienne