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Il permet un réduction de 80% des coûts énergétiques par rapport au diésel.
L’industrie de la construction, ses déchets et leur transport sont autant de sources de pollution. Pour limiter les émissions de gaz à effet de serre, un nouveau compacteur mobile 100% électrique a été conçu à Saint-Jean-sur-Richelieu.
Packmat Equipment a pris le virage vert à cause de la rareté des camions diésel.
L’entreprise, qui a pignon sur le boulevard Séminaire Nord, s’est alors associée au manufacturier Lion Électrique de Saint-Jérôme, dont les châssis Lion6 étaient disponibles. S’est ajouté le PX601, un bras électrique équipé d’un rouleau compresseur de trois tonnes de conception et de fabrication unique, entièrement johannais. Il a fallu plus de sept brevets pour sa réalisation.
«Le compacteur vient réduire les volumes des conteneurs à ciel ouvert, comme les centres de tri (éco-centre), les entreprises de construction et ceux qui utilisent les conteneurs à déchets. On retarde la rotation et, par le fait même, le nombre de transports. Ça représente des économies d’environ 800$. Cette première mondiale permettra aussi de participer à l’atteinte des objectifs de décarbonation du Québec pour 2030», explique le président, Hugo Marsan.
En plus de réaliser plus de 80% d’économie d’énergie par rapport au diésel et de sauver jusqu'à 60% des frais de maintenance, l’autonomie du camion de 12 000 kg (26 000 lb) est d’environ 210 kilomètres et il peut effectuer jusqu’à 25 compactions par jour.
Le concept des compacteurs existe déjà en France depuis plusieurs années. L’idée a donc été importée et bonifiée en la rendant zéro-émission.
Des subventions des gouvernements provincial et fédéral, de 100 000$ chacun, a permis d’établir un prix d’environ 180 000$ par unité équivalent à celui d’un camion au diésel.
«Des entreprises de chez nous font preuve d’ingéniosité et de leadership pour proposer des solutions toujours plus innovantes dans leurs filières, contribuant ainsi à la lutte contre les changements climatiques. Le secteur des transports et celui des matières résiduelles sont déterminants pour réduire nos émissions de gaz à effet de serre de 37,5 % d’ici 2030, conformément à la cible que nous nous sommes fixée avec le Plan pour une économie verte 2030.» - Benoit Charette, ministre de l’Environnement, de la Lutte contre les changements climatiques, de la Faune et des Parcs
Fondée en 2019, Packmat est en pleine expansion. Le dévoilement de lundi matin s’est fait dans l’agrandissement qui permettra de développer de nouveaux marchés, notamment aux États-Unis.
«Nous faisons déjà affaire avec un distributeur américain. Présentement, nous fabriquons une cinquantaine d’unités. D’ici deux ans, on pourrait en faire trois fois plus, soit 150 par années, notamment grâce à notre robot-soudeur qui aidera à accélérer la cadence. On espère doubler nos 25 employés d’ici deux ans, et tripler d’ici quatre ans», projette M. Marsan.
Avec 25 camions déployés d’ici 5 ans pour desservir l'ensemble du Québec, Packmat permettra aussi aux municipalités de limiter leurs dépenses d’achat d’équipements.
«On est très heureux d’accueillir des entreprises manufacturières qui sont alignées sur notre stratégie de développement durable que nous voulons forte. Je fais partie du conseil d’administration de Compo-Haut-Richelieu qui fait la gestion des matières résiduelles. J’ai l’intention qu’il y ait une présentation pour encourager non seulement l’économie d’argent, mais juste avec moins de voyagement des déchets, c’est aussi une diminution des GES. C’est une innovation qui bénéficie à la fois à notre planète et à notre économie locale.» - Andrée Bouchard, mairesse de Saint-Jean
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