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Ce 500$, versé sous forme de crédit d’impôt remboursable, sera basé sur la déclaration de revenus de 2021 et remis par Revenu Québec.
Ce qu’il faut faire pour recevoir le 500$ promis par Québec
Le gouvernement Legault a déposé mardi son dernier budget avant les élections provinciales. Celui-ci comprend un versement ponctuel de 500$ pour tous les adultes ayant un revenu net de moins de 100 000$ par année.
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Selon les documents budgétaires, 6,4 millions de citoyens québécois auront accès à la somme. Le truc ? Faire ses impôts.
Ce 500$, versé sous forme de crédit d’impôt remboursable, sera basé sur la déclaration de revenus de 2021 et remis par Revenu Québec.
Vous n’aurez donc pas à faire une demande additionnelle pour avoir accès à ce montant, mais vous devrez déclarer vos revenus. Les gens ayant envoyé leurs documents de déclarations avant le 22 mars 2022 pourraient remarquer un délai dans la réception de la somme.
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Le «montant ponctuel pour le coût de la vie», comme le nomme le gouvernement, sera modulé pour les contribuables dont le revenu net se situe entre 100 000$ et 105 000$. Aucun montant ne sera versé à ceux dont le revenu excède 105 000$.
«Le gouvernement a plus de revenus quand il y a plus d’inflation. Il en profite pou en redonner une partie. C’est un moindre mal. Je pense que c’est mieux que de geler les tarifs parce qu’après, c’est difficile de défaire puis de les réaugmenter et puis d'avoir une hausse tarifaire plus tard. Je préfère cette compensation, mais elle aurait pu être ciblée par exemple», précise l'économiste Mia Homsy.
Si la somme prévue par le gouvernement vise à diminuer l’impact de la hausse du coût de la vie sur les citoyens, certains affirment que l’infusion de 3,2 milliards de dollars dans l’économie pourrait exacerber l’inflation en encourageant les Québécois à consommer.
«Il y a ce risque-là, surtout comme c’est envoyé à tout le monde», s’est inquiété Carlos Leitao, critique de l’opposition officielle en matière de finances publiques.
«Si c’était envoyé seulement aux personnes qui en ont vraiment besoin, le risque d’alimenter la surchauffe serait moins présent», a-t-il ajouté.
«À court terme, on est à 22 milliards de mesures. C'est quand même important (...) On est loin de l’austérité, c’est certain. À moyen terme, on ne voit pas le chiffre zéro. On ne voit pas qu’on arrive à l’équilibre en 2021-2028, mais on s’en rapproche. On arrive autour des 2.8 milliards dans quelques années. Ça inclut une provision de 5 milliards en cas d’éventualité», ajoute Mme Homsy, la PDG de l'Institut de Québec.
«Il faut se rappeler qu’il y a énormément d’incertitudes à court terme avec l’inflation, qui est élevée et loin d’être maîtrisée, et il y a la guerre en Ukraine. Les impacts économiques sont de plus en plus pressants et sont révisés à la baisse. (…) Les pressions sont surtout négatives. Le chemin n’est pas encore gagné vers l’équilibre budgétaire», affirme-t-elle.
Le gouvernement du Québec anticipe une inflation de 4,65% pour l’année 2022.
«Il y avait beaucoup de pression pour lutter contre l’inflation et le coût de la vie, qui est de plus en plus élevé. On le voit, on est rendu à 5.4 % en ce moment. C’est quand même important et on n’est pas au bout de nos peines. Les prévisions sont que : ça va rester élever en 2022, avant de redescendre graduellement en 2023 autour de 2%. Mais ce n’est pas encore sûr, car avec la guerre en Ukraine, ça ajoute encore plus de pression», explique-t-elle.
Voyez l'analyse complète de l'économiste Mia Homsy lors d'un entretien avec Noémi Mercier ci-dessous :