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Société

«Beaucoup trop d’élèves avec la faim au ventre» - Club des petits déjeuners

Entre 2020 et 2023, le nombre d’enfants rejoints par le Club des petits déjeuners a augmenté de 95%, passant de plus de 40 000 à plus de 79 000 au Québec, et cela alors que le nombre de programmes de petits déjeuners a augmenté de seulement 30%.

Entre 2020 et 2023, le nombre d’enfants rejoints par le Club des petits déjeuners a augmenté de 95 %, passant de plus de 40 000 à plus de 79 000 au Québec, et cela alors que le nombre de programmes de petits déjeuners a augmenté de seulement 30 %.
Entre 2020 et 2023, le nombre d’enfants rejoints par le Club des petits déjeuners a augmenté de 95 %, passant de plus de 40 000 à plus de 79 000 au Québec, et cela alors que le nombre de programmes de petits déjeuners a augmenté de seulement 30 %.
/ Noovo Info

Deux mois après le début de la rentrée scolaire 2023-2024, le Club des petits déjeuners pose deux constats alarmants: les besoins alimentaires dans les écoles est en forte hausse et 70 écoles en zone de grande vulnérabilité attendent sur une liste pour offrir le service de déjeuner à leurs élèves.

 

Entre 2020 et 2023, le nombre d’enfants rejoints par le Club des petits déjeuners a augmenté de 95%, passant de plus de 40 000 à plus de 79 000 au Québec, et cela alors que le nombre de programmes de petits déjeuners a augmenté de seulement 30%. 

Par ailleurs, le Club des petits déjeuners souligne ne plus avoir la capacité financière de soutenir la mise en place de nouveaux programmes de petits déjeuners à travers le Québec en raison de l'inflation qui sévit, notamment via la hausse des prix des aliments — une hausse moyenne de 20 % du prix des aliments en moins de deux ans.

«Actuellement, on vit une pression du côté de l'augmentation des coûts. [...] Mais on vit également une pression du nombre d'enfants qui s'inscrivent au Club des petits déjeuners», a expliqué Marie-Claude Bienvenue, VP aux affaires gouvernementales et affaires municipales du Club des petits déjeuners, en entrevue au bulletin Noovo Info 17.

«Aujourd’hui, ce sont plus de 70 établissements scolaires situés dans les zones les plus défavorisées du Québec qui attendent avec espoir de voir s’ouvrir un programme de petits déjeuners dans leur milieu.»
- Le Club des petits déjeuners

Globalement, le Club des petits déjeuners estime que ce sont près de 180 000 enfants dans plus de 660 établissements scolaires en milieu défavorisé au Québec «qui ne bénéficient pas de ce soutien essentiel à la réussite scolaire et à l’équité des chances.»

Voyez l'entrevue de Marie-Claude Bienvenue du Club des petits déjeuners au bulletin Noovo Info 17 ci-dessous:

Les régions du Québec où les besoins sont les plus importants sont Montréal avec 68 600 enfants, la Montérégie avec 28 600 enfants et Lanaudière avec 14 500 enfants. 

D’autres régions du Québec présentent également des taux très importants d’enfants en milieu défavorisé non desservi selon le Club des petits déjeuners. C’est le cas au Centre-du-Québec avec 6 600 enfants à rejoindre, soit 79 % des élèves en milieu défavorisé, le Bas-Saint-Laurent (73 %) et l’Abitibi-Témiscamingue (71 %).

Les régions du Québec et les besoins en matière d'aide alimentaire.
Les régions du Québec et les besoins en matière d'aide alimentaire.

Besoin d'aide

Le Club des petits déjeuners demande au gouvernement du Québec de prévoir dans son prochain budget, les sommes nécessaires pour lui permettre de faire face à cette situation critique «en offrant une équité des chances à tous les enfants qui fréquentent un établissement scolaire situé en milieu défavorisé.»

«On va tout faire pour les aider sauf que là, on demande clairement au gouvernement de poser un geste significatif pour le prochain budget 2024», a précisé Mme Bienvenue. «Ce sont des impacts à long terme. [...] Il faut voir cette aide aux enfants comme un investissement et non comme une dépense.»

Le Club des petits déjeuners affirme recevoir «la même enveloppe financière depuis 2018», alors que la situation économique a grandement évolué depuis.

«Notre souhait le plus cher est de pouvoir soutenir les enfants, tout particulièrement ceux qui fréquentent une école en milieu défavorisé. Depuis des mois, nous faisons l’impossible pour répondre à la demande actuelle qui ne cesse de croître. Toutefois, les besoins sont bien plus grands que les moyens actuellement disponibles», a affirmé Tommy Kulczyk, président et chef de la direction, Club des petits déjeuners.

Selon des chiffres transmis par le Club des petits déjeuners, au Québec,  1168 écoles ont un indice de milieu socio-économique (IMSE) de 8, 9 ou 10,  soit les écoles les plus défavorisées.

Le Club des petits déjeuners rappelle que les programmes de petits déjeuners scolaires ont de nombreux bienfaits «démontrés par la recherche» : capacités d’apprentissage et assiduité accrues, meilleur fonctionnement psychosocial, consommation d’aliments nutritifs et apport nutritionnel augmentés et impact sur la santé publique et les frais de santé.