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Économie

Air Canada pourrait redéployer des vols vers d’autres destinations que les États-Unis

Air Canada pourrait réduire ses vols vers certaines destinations américaines plus tard cette année.

Un avion d’Air Canada est déplacé vers la piste de l’aéroport international d’Ottawa, le jeudi 3 octobre 2024. LA PRESSE CANADIENNE/Sean Kilpatrick
Un avion d’Air Canada est déplacé vers la piste de l’aéroport international d’Ottawa, le jeudi 3 octobre 2024. LA PRESSE CANADIENNE/Sean Kilpatrick
Sammy Hudes
Sammy Hudes / La Presse canadienne

Air Canada pourrait réduire ses vols vers certaines destinations américaines plus tard cette année si la demande des voyageurs commence à faiblir, car la compagnie aérienne reconnaît vendredi qu’elle fait face à l’incertitude liée à l’environnement économique actuel, notamment à la menace des tarifs douaniers. 

Air Canada pourrait réduire ses vols vers certaines destinations américaines plus tard cette année si la demande des voyageurs commence à faiblir, car la compagnie aérienne reconnaît vendredi qu’elle fait face à l’incertitude liée à l’environnement économique actuel, notamment à la menace des tarifs douaniers.

 

Mais il prévient que cela n’a pas encore été le cas, les tendances de réservation de janvier étant conformes aux attentes de l’entreprise.

«Nous prévoyons de manière proactive qu’il pourrait y avoir un ralentissement», avance M. Galardo aux analystes lors d’une conférence téléphonique, alors que la compagnie aérienne présentait ses résultats du quatrième trimestre.

«Aux États-Unis, nous ne voyons pas de ralentissement majeur ni rien de substantiel qui pourrait modifier notre vision du marché. Cela étant dit, si nous pouvions réduire un peu les risques et être un peu proactifs et déplacer la capacité vers d’autres secteurs dans lesquels nous voyons des forces, je pense que ce serait la bonne décision à prendre en ce moment dans ce contexte.»

M. Galardo souligne que les destinations de loisirs, comme la Floride, Las Vegas et l’Arizona, pourraient être touchées si les Canadiens renonçaient à leurs projets de voyage aux États-Unis.

Il ajoute qu’il pourrait y avoir une occasion de redéployer des avions vers les marchés de loisirs canadiens à la place.

«Il est encore prématuré de discuter de l’impact potentiel, le cas échéant, des tarifs réglementaires réels ou potentiels ou d’éventuelles représailles», affirme M. Galardo.

«Nous surveillons avec diligence et en permanence le comportement des clients et la dynamique du marché. Si ces derniers évoluent à l’avenir, nous disposons d’une grande flexibilité pour réagir en déplaçant la capacité comme nous l’avons toujours fait.»

Prévisions maintenues

Malgré ces préparatifs, Air Canada maintient ses prévisions pour 2025. Dans ses perspectives, la compagnie aérienne indique qu’elle s’attend à ce que sa capacité mesurée en sièges-miles disponibles augmente de 3 à 5 % par rapport à 2024.

Elle estime que ses frais ajustés par siège-mile disponible se placent entre 14,25 et 14,50 cents.

Le transporteur précise que son coût ajusté par siège-mile disponible pour 2024 est de 13,80 cents, soit une augmentation de 2,3 % par rapport à 2023.

Au quatrième trimestre, Air Canada subit une perte de 644 millions $, comparativement à un bénéfice de 184 millions $ au même trimestre un an plus tôt, alors que ses revenus d’exploitation augmentent. La compagnie aérienne ajoute que sa perte s’élève à 1,81 $ par action pour le trimestre clos le 31 décembre, contre un bénéfice de 41 cents par action il y a un an.

Les revenus d’exploitation pour le trimestre totalisent 5,4 milliards $, en hausse par rapport à 5,2 milliards $ au même trimestre de l’exercice précédent.

Air Canada dit avoir gagné 25 cents par action sur une base ajustée, contre une perte ajustée de 12 cents par action au même trimestre l’année dernière. Les analystes s’attendaient en moyenne à un bénéfice ajusté de 26 cents par action, selon LSEG Data & Analytics.

«Dans l’ensemble, nous considérons les résultats et les prévisions pour 2025 comme positifs, commente James McGarragle, analyste à la Banque Royale, dans une note. Toutefois, nous pensons que le sentiment sera influencé par les impacts sur les voyages en raison de l’incertitude tarifaire.»

Le président et chef de la direction, Michael Rousseau, indique que la compagnie aérienne «poursuivra ses efforts en vue de composer avec l’incertitude et les pressions externes avec prudence et détermination», notant qu’Air Canada est prête à s’adapter rapidement aux «changements ou aux défis qui pourraient se présenter».

Les actions d’Air Canada ont clôturé en baisse de 2,6 % à 17,75 $ à la Bourse de Toronto vendredi.

Sammy Hudes
Sammy Hudes / La Presse canadienne