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Ce rassemblement a été organisé par des travailleuses du Centre Femmes d’aujourd’hui.
Une soixantaine de personnes, dont la majorité des femmes, se sont rassemblées devant le Palais de justice de Québec, jeudi midi.
Ce rassemblement a été organisée par des travailleuses du Centre Femmes d’aujourd’hui.
Elles souhaitaient «manifester leur colère» face au jugement rendu par le juge Matthieu Poliquin dans le dossier impliquant l'ingénieur Simon Houle.
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C'était l'occasion aussi de dénoncer un système de justice qui, selon elles, protège les agresseurs, leurs carrières et leurs réputations.
Bien que les portes-paroles se réjouissent de l'appel porté par le Directeur des poursuites criminelles et pénales (DPCP), celles-ci dénoncent le jugement en tant que tel, dit-on par voie de communiqué.
«Comment est-ce possible qu’un juge, en 2022, puisse absoudre un agresseur avoué et justifier sa décision en minimisant la gravité d’une agression sexuelle parce qu’elle s’est passée, somme toute, rapidement? Le juge Poliquin a aussi diminué la peine de l’accusé en mentionnant qu’il a toujours été un actif pour la société: en quoi la profession d’un agresseur devrait-elle agir comme facteur atténuant? Ce jugement est tout simplement sexiste, classiste, et rétrograde et ça nous révolte», a lancé Josée Turbis.
Crédit photo : Laurence Royer pour Noovo Info
«Ce type de jugement est loin d’être exceptionnel, n’en déplaise au ministre de la Justice: les procès de Rozon dans les dernières années nous prouvent exactement le contraire! Le système pénal actuel est imprégné par la culture du viol et les femmes en subissent constamment les conséquences», a dit Audrée Houle en réaction aux propos tenus par le ministre Simon Jolin-Barette
Le ministère de la Justice continue d'installer des tribunaux spécialisés en violence sexuelle et en violence conjugale à travers la province. Mais un tel jugement à la Cour du Québec mine la crédibilité du système et de la démarche, selon Alice Marcoux.
Un rassemblement d'une soixantaine de personnes a eu lieu. | Crédits photo : Laurence Royer pour Noovo Info
«C'est une femme sur trois qui sera victime d'agression sexuelle au cours de sa vie. Un tel jugement détruit la fragile confiance en le système judiciaire, non seulement des victimes, mais de toutes les femmes, alors que parallèlement, nous travaillons pour l'application des 190 recommandations du rapport Rebâtir la confiance! C'est absolument aberrant», a-t-elle précisé.
Cette manifestation vise à soutenir toutes les victimes d’agressions sexuelles et de montrer que les travailleuses «seront présentes tant qu’il le faudra».