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L'objectif de 5 ans pour réduire la quantité d'arsenic dans l'air de Rouyn-Noranda à 15 nanogrammes par mètre cube n'est pas acceptable selon la députée de Québec solidaire.
Le ministre de l'Environnement, Benoit Charette, était à Rouyn-Noranda lundi pour «proposer» de nouvelles exigences environnementales à la Fonderie Horne». Québec exigera, entre autres, une nouvelle cible intérimaire pour réduire la quantité d’arsenic dans l’air à 15 nanogrammes par mètre cube (ng/m3) à Rouyn-Noranda d’ici cinq ans, tout en préservant l’objectif ultime de 3 nanogrammes d’arsenic par mètre cube d’air dans le secteur, ce qui est en fait la norme provinciale.
Un choix gouvernemental qui ne fait pas l’unanimité. Voyez l'entrevue vidéo du bulletin Noovo Le Fil 22 ci-haut.
En entrevue au bulletin Noovo Le Fil, Nicole Desgagnés, porte-parole du comité Arrêt des rejets et émissions toxiques Rouyn-Noranda, a indiqué qu’elle trouvait cette annonce inacceptable.
«Nous avons une histoire de longue date. Nous sommes déjà surexposés. On croyait qu’ils allaient donner un grand coup et on va commencer à 15 d’ici 5 ans? Notre choix serait 3 (nanogrammes d’arsenic par mètre cube d’air)».
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Étienne Fortin-Gauthier a aussi discuté de ce choix gouvernemental avec Émilise Lessard-Therrien, députée de Rouyn-Noranda-Témiscamingue.
La députée de Québec solidaire estime que les gens sont en colère notamment parce que Québec a déjà fait mention du fait qu’une exposition au-delà du 15 nanogrammes d’arsenic par mètre cube d’air représentait un risque pour les femmes enceintes et pour les enfants à naître.
«Il y avait une urgence d’exiger le 15 nanogrammes le plus rapidement possible pour éviter des atteintes au quotient intellectuel de nos enfants, mais aussi au retard de grossesse et aux naissances de petits poids», précise Mme Lessard-Therrien.
La députée précise que ce qu’il y a de problématique, c’est le temps alloué pour atteindre cette norme, soit 5 ans.
Émilise Lessard-Therrien déplore que le gouvernement du Québec n’ait pas statué clairement sur un échéancier.
«La CAQ est prête à sacrifier les prochaines naissances à Rouyn-Noranda au nom des profits d’une multinationale étrangère, basée en Suisse et multimilliardaire. C’est inacceptable», affirme Mme Lessard-Therrien.
La députée de Québec solidaire estime qu’il existe plusieurs moyens de réduire les émissions d’arsenic dans l’air de Rouyn-Noranda et que Glencore doit agir en conséquence.
«Il est temps de faire les modernisations nécessaires sur les installations de Glencore. Le message envoyé présentement par la CAQ, c’est que les profits de la multinationale sont plus importants que la santé des gens», martèle Émilise Lessard-Therrien.
En marge des prochaines élections provinciales du 3 octobre, Québec solidaire promet d’exiger à la fonderie une cible à 3 nanogrammes dans un délai de 4 ans avec comme cible intermédiaire 15 nanogrammes dès la première année.