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Selon un courriel envoyé aux occupants, dont Noovo Info a obtenu une copie, l’établissement d’enseignement supérieur a demandé aux manifestants de quitter le terrain d'ici la fin de la journée, mercredi.
Autrement, des mesures judiciaires pourraient être prises contre les manifestants qui, eux, n'ont pas l'intention de bouger.
«On a le droit d'être ici», a affirmé Manu Roche-Pilotto, co-porte-parole de l’Université populaire Al-Israa en entrevue avec Noovo Info mercredi. «On est dans une manifestation pacifique, donc on va tenir notre bout, mais on ne sait jamais ce qui peut se passer.»
Les manifestants vont rester «tant et aussi longtemps qu'on a des gens, qu'on a de l'énergie pis que l'université [ne] répond pas à nos demandes». «Je crois que c'est ma 37ᵉ nuit, peut-être quelque chose comme ça», clame un manifestant.
L’ultimatum de l’UdeS est «gênant», laisse tomber ce jeune homme qui trouve que l’institution «montre son vrai visage».
Concrètement, les manifestants n’ont obtenu de réponse positive que pour une demande auprès de l’Université Sherbrooke: un programme d'accueil pour les étudiants palestiniens.
«Nos autres demandes, c'est essentiellement de la transparence pour les partenariats et les investissements, mais surtout de cibler les investissements problématiques, les investissements qui profitent au gouvernement d'Israël et qui aident à sa politique génocidaire» pour y mettre fin, dit Manu Roche-Pilotto.
Les manifestants réclament également que l'université dénonce les actions du gouvernement d'Israël, «le génocide» et «la complicité des gouvernements québécois et canadiens à travers la vente d'armes et le bureau du Québec à Tel-Aviv».
«Beaucoup d'enseignants se montrent compréhensifs de la situation», assure un manifestant. «Ils sont venus voir les étudiants sur le campement. Ils offrent aux étudiants des cours en ligne.»
Les membres de la Fédération étudiante de l'Université de Sherbrooke (FEUS) se proposent pour jouer les médiateurs entre la direction de l'établissement et les occupants du campement afin d’en arriver à une entente au lieu d’imposer un démantèlement.
«On défend le droit à la manifestation», a déclaré Gabriel Lemelin, coordonnateur aux affaires externes de la FEUS. «En ce moment, le campement est totalement pacifique, totalement pacifiste. En plus, on ne voit aucune raison pour que l'université pose un ultimatum comme ça, en plein milieu des négociations qui allaient bien jusqu'à présent.»
Manifestants et enseignants ouvrent donc la porte aux négociations avec l'université, parce qu’on ne veut «certainement pas qu'il y ait des recours légaux qui soient mis en place», dit M. Lemelin. «On invite l’université à recommencer les négociations».
L'Université de Sherbrooke a refusé les demandes d’entrevue de Noovo Info.
Avec la collaboration de Guillaume Théroux pour Noovo Info.