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La pression financière et la crise du logement aurait transformé la clientèle qui joigne le centre de crise, a révélé Mme Robillard à Noovo Info. En effet, 55% de la clientèle serait désormais âgée de 18 à 39 ans.
«C’est un rajeunissement de notre population», a-t-elle affirmé. Lors des années prépandémiques, l’âge de la clientèle souffrant d’anxiété, de dépression ou d’idées noires se trouvait entre 30 et 50 ans, ajoute la directrice du centre de crise.
Pour Carole, l’une des intervenantes au centre de crise, ces données sont inquiétantes.
«Ça me touche particulièrement, car on a de plus en plus de jeunes qui viennent chercher nos services avec des idées suicidaires», a-t-elle déploré.
De son côté, Mme Robillard mentionne que plusieurs Québécois n’arrivent tout simplement plus à se projeter dans le futur avec la précarité financière et l’instabilité financière, ce qui crée «beaucoup d’anxiété».
«Rythmées par ce qui se passe dans la population», le centre de crise rapporte également que le nombre de personnes s’identifiant comme étant sans domicile fixe a doublé en 2023 par rapport à l’année précédente.
Lorsqu’une personne appelle au centre de crise, l’intervenante prend le d’écouter avant tout.
«Des fois on essaie de réfléchir à deux, ça permet de se sortir la tête du problème. On veut accompagner les gens pour qu’ils puissent arriver à se projeter dans une vie qui vaut la peine», a expliqué Carole.
Intervenante au centre de crise depuis 2008, Isabelle Delpérier mentionne que plusieurs services sont offerts à la clientèle. Il est notamment possible de rencontrer l’intervenante en personne après avoir discuté au téléphone.
Le centre de crise offre également l’hébergement, où les personnes «peuvent passer quelques jours», a-t-elle conclu.
Voyez le reportage Étienne Fortin-Gauthier dans la vidéo.