C’est ce qu’a constaté Noovo Info lors de son passage à l’aéroport international Montréal-Trudeau, lundi.
Interrogés à ce sujet, plusieurs voyageurs racontent avoir une propriété en Floride – une destination extrêmement prisée cet hiver.
Un homme dit différencier le peuple américain du gouvernement et affirme qu’il gardera son condo au pays de l’Oncle Sam.
«Si tu dois toujours vendre ton condo chaque fois qu’il y a un président que tu n’aimes pas, tu passerais ton temps à le vendre. Ça n'a pas d'allure», a-t-il expliqué.

De jeunes parents ont également opté pour un voyage en Floride lors de la semaine de relâche malgré la situation «délicate».
«On a un condo là-bas. On veut que les enfants profitent de la chaleur. Ça aurait coûté tout aussi cher au Québec», a lancé le père de famille.
La journaliste établie en Floride Marie Poupart explique que plusieurs personnes ont «économisé toute leur vie pour profiter de leur retraite et ne sont pas prêts à faire une croix là-dessus».
«Beaucoup de gens n’ont pas envie de laisser Trump et ses menaces contrôler leur vie», a-t-elle ajouté.
L’agente immobilière installée en Floride Kathy Simard affirme ne pas avoir observé d’annulation de transaction au cours des derniers moins.
N’empêche que plusieurs Québécois ont pris la décision de bouder complètement les États-Unis et se tournent vers d’autres pays pour passer leurs vacances.
Selon un sondage de l’Alliance de l’industrie touristique du Québec, la moitié des Québécois qui avaient l’intention de voyager aux États-Unis cette année ont annulé leurs plans ou comptent le faire. Au total, un Québécois sur cinq avait l’intention de s’envoler pour les États-Unis en 2025.
«De ce 50%, la moitié ont décidé de faire leurs vacances au Québec», a affirmé la présidente-directrice générale de l’Alliance de l’industrie touristique du Québec, Geneviève Cantin. «Pour les États-Unis, c’est une perte de milliards de dollars dans les coffres.»
Le porte-parole de CAA-Québec, David Marcille, indique que des Québécois annulent leur voyage aux États-Unis en raison du climat actuel, certes, mais également en raison des feux de forêt ou du coût de la vie.
Au moment d’écrire ces lignes, un dollar canadien équivalait à 0,70 dollar américain.
Voyez le reportage de Lili Mercure dans la vidéo.