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L’arrivée d’un refuge pendant la pandémie dans le complexe Guy-Favreau a eu un impact sévère sur le quotidien des enfants et des éducateurs du CPE Le petit palais, qui se situe également à côté d’une maison en situation d’itinérance.
Depuis ce temps, les enfants sont tous les jours exposés à des scènes difficiles à regarder à un aussi jeune âge.
«On a été témoin de masturbation devant des enfants de 18 mois», a déploré Sylvie Chabot, directrice de la garderie qui doit quotidiennement faire le ménage autour de son établissement, où on peut y retrouver des excréments humains et des graffitis.
Les personnes en situation d’itinérance adorent se loger devant les fenêtres du CPE, alors que des prises électriques y sont disponibles. Une photo partagée montre d’ailleurs un homme qui a installé son campement directement devant la fenêtre de la garderie.
«C’est un endroit où les gens viennent faire leurs besoins des fois pendant que les enfants sont là. Le matin tôt, on peut voir des gens qui font leur toilette, ils se nettoient allégrement», a raconté Mme Chabot.
Des parents dénoncent la situation et souhaitent une relocalisation «dans un endroit plus sain et sécuritaire pour les enfants et les éducateurs du CPE». C’est le cas de Sarah Desabrais.
«En envoyant nos enfants dans une garderie de centre-ville, on s’attend clairement que nos enfants soient exposés, mais à ce niveau, non», a mentionné la mère d’une fillette de 4 ans.
«Ce serait bien à l’avenir de se renseigner si c’est près des écoles et des enfants. Les enfants sont vulnérables», a ajouté Sylvie Chabot.
Membre du comité exécutif de la Ville de Montréal, Alia Hassan-Cournol a confié à Noovo Info qu’un travail de relocalisation est en train de se faire. «On entend les préoccupations des gens qui vivent autour de Guy-Favreau», a-t-elle assuré.
Le porte-parole de l’opposition officielle en matière d’itinérance, Benoit Langevin, a critiqué la décision de la Ville de Montréal d’ouvrir un refuge pour personnes en situation d’itinérance devant une garderie, et ce, «malgré le fait que les groupes communautaires ont dit que ce n’est pas une bonne idée». «Et après on constate qu’il y a un problème de cohabitation», s’est-il insurgé.
Voyez le reportage de Véronique Dubé dans la vidéo.