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Cette vidéo de caméra de surveillance est la deuxième qui fait surface. Une première vidéo montrait le même homme – non identifiable sur les images – entrer par effraction dans l’édifice plus tôt dans la nuit.
Dans la nouvelle vidéo, on aperçoit ce qui semble être de la fumée émaner de l’édifice tandis que l’homme semble prendre une photo ou une vidéo avant de quitter les lieux. Il est 2h34 sur cette vidéo. Selon la version officielle des autorités, l’incendie a débuté vers 2h40.
Noovo Info a obtenu la confirmation qu'une hypothèse étudiée serait celle d'un conflit lié au crime organisé. La Presse a d'abord rapporté samedi que l’incendie qui a ravagé cet immeuble patrimonial du Vieux-Montréal pourrait être une conséquence d'un affrontement relié à trois groupes de crime organisé.
Selon André Gélinas, ex sergent-détective du Service de police de la Ville de Montréal (SPVM), il pourrait y avoir plusieurs raisons qui expliquent pourquoi l’homme vu dans la vidéo prend une photo avant de fuir la scène.
«À première vue, ça pourrait être un individu qui a obtenu un contrat de quelqu’un, et il prend une photo comme preuve pour un futur paiement ou pour montrer que le travail a été fait», indique M. Gélinas en entrevue téléphonique avec Noovo Info. Il ajoute qu’il se pourrait qu’il s’agisse d'une entente reliée au propriétaire pour une question d’assurance.
L’ex sergent-détective mentionne qu’il pourrait également s’agir de l’acte d’un pyromane. «Les pyromanes, lorsqu’ils mettent le feu, c’est pratiquement une excitation sexuelle pour eux, ça pourrait donc être quelqu’un qui a décidé d’immortalisé son méfait», explique-t-il.
André Gélinas rappelle toutefois qu’il reste beaucoup de choses à déterminer dans l’enquête, mais que la séquence de la vidéo de surveillance aura beaucoup d’intérêt pour les enquêteurs.
«C’est sûr que la police va tenter de cogner aux portes du voisinage pour tenter de retracer son parcours, afin de vérifier si on est capable de le voir embarquer dans un véhicule et si la plaque est visible», avance-t-il.
Une mère et sa fillette de 7 ans sont décédées dans l'incendie. Leurs corps ont été extirpés des décombres en soirées vendredi.
Selon l'information obtenue par Noovo Info, 16 unités de location à court terme abritées par cet édifice sur les étages étaient louées au moment de l'incendie. Le Service de sécurité incendie (SIM) a indiqué en après-midi qu'il y avait 19 unités dans cette auberge, mais des plateformes en ligne affichent qu'il y a plutôt 20 unités, selon ce qu'a observé Noovo Info. Un total de 23 personnes ont pu se tirer d'affaire, dont deux qui ont été blessées. Une des personnes blessées était toujours soignée à l'hôpital samedi.
Le restaurant Loam, qui se trouvait au rez-de-chaussée a été complètement détruit par les flammes.
Une alarme générale pour maîtriser le brasier a été enclenchée par le Service de sécurité incendie (SIM) tôt vendredi. Environ 125 pompiers ont participé à l'opération.
Cet édifice appartient à Emile Benamor, qui possédait aussi l’immeuble patrimonial de la place D’Youville qui a été ravagé par un incendie en mars 2023. Ce brasier avait fait sept victimes.
M. Benamor a reçu une mise en demeure de non-conformité du SIM en 2023 pour sa propriété, listée au 400 rue Notre-Dame, en raison de l'absence d'un système d'alarme et d'avertisseurs de fumée. Le SIM a indiqué vendredi après-midi que l'avocat de profession et propriétaire de l'immeuble s'était, depuis, conformé aux normes de sécurité, ce qui laisse croire aux pompiers que l'établissement était sécuritaire.
Avec la collaboration de Laurie Gervais pour Noovo Info