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International

Visa américain révoqué pour un ancien président et prix Nobel du Costa Rica

Oscar Arias affirme que l'annulation inexpliquée de son visa ne mettra pas fin à ses critiques publiques.

L'ancien président du Costa Rica et prix Nobel de la paix Oscar Arias lors d'une cérémonie de réunion des nobélistes à l'Univserité de Barcelone, en Espagne, le 13 novembre 2015.
L'ancien président du Costa Rica et prix Nobel de la paix Oscar Arias lors d'une cérémonie de réunion des nobélistes à l'Univserité de Barcelone, en Espagne, le 13 novembre 2015.

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Associated Press
Associated Press

L'ancien président du Costa Rica et prix Nobel de la paix, Oscar Arias, affirme que l'annulation inexpliquée de son visa par le gouvernement américain ne mettra pas fin à ses critiques publiques.

M. Arias, 84 ans, a déclaré à l'AP mercredi avoir reçu mardi un courriel du Département d'État américain l'informant de la révocation de son visa. Ce bref courriel précisait que la décision «se fonde sur le fait qu'après la délivrance du visa, des informations ont été révélées selon lesquelles vous pourriez ne pas être éligible à votre visa».

Le message précisait que, si M. Arias souhaitait se rendre aux États-Unis, il devrait présenter une nouvelle demande. Le Département d'État américain n'a pas expliqué cette décision.

 

Le Costaricain s'est exprimé peu après l'annonce par le président américain Donald Trump d'une vague de droits de douane contre des dizaines de ses partenaires commerciaux à travers le monde, dont un droit de 10 % sur les importations en provenance du Costa Rica.

Une décision qui n'a aucun sens venant d'un pays qui a promu le libre-échange dans le monde et signé des dizaines de traités de libre-échange, selon M. Arias.

«L'histoire le prouve. On peut empiriquement constater que les pays dont l'économie est plus ouverte et le libre-échange plus développé sont ceux qui ont connu la plus forte croissance et ont pu s'améliorer rapidement», a-t-il déclaré. M. Arias a été le principal promoteur de l'accord de libre-échange signé par les États-Unis avec l'Amérique centrale.

M. Arias dit ignorer les raisons de la révocation de son visa, mais reconnaît que Washington n'a peut-être pas apprécié ses commentaires sur la guerre en Ukraine, le conflit commercial entre les États-Unis et la Chine ou la situation à Gaza.

«Un autre enjeu majeur a été le désarmement, c'est-à-dire la réduction des dépenses en armes et en soldats pour libérer des ressources, a-t-il ajouté. Pour les consacrer à l'éducation, à la santé, à la protection de l'environnement et à tant d'autres priorités mondiales au service de l'humanité.»

La décision de démanteler l'Agence des États-Unis pour le développement international, qui répondait à des besoins humanitaires dans le monde, laisse l'ancien président perplexe. «Tout cela démontre que les priorités ne sont pas les bonnes, et ces priorités ne sont pas les bonnes parce que leurs valeurs éthiques ne sont pas les bonnes».

M. Arias a rassuré ne pas perdre le sommeil suite à cette décision.

«Les États-Unis m'ont déjà décerné 93 doctorats honorifiques, a-t-il déclaré. Ils ne m'en décerneront plus. La principale raison de mes voyages (aux États-Unis) était d'obtenir ces doctorats. J'aurais préféré que cela n'arrive pas, car j'admire ce pays et ses habitants.»

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Associated Press
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