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«L’offre de son gouvernement aux travailleuses et aux travailleurs du secteur public ne passe pas», martèle les membres du Front commun.
Des membres du Front commun ont occupé mardi les devants du bureau de circonscription du ministre de l'Éducation, Bernard Drainville, à Lévis, «pour lui rappeler à quel point les offres de son gouvernement sont méprisantes».
«Nous avons décidé d’occuper les devants du bureau du ministre pour nous assurer qu’il comprenne le message; l’offre de son gouvernement aux travailleuses et aux travailleurs du secteur public ne passe pas! Les augmentations de salaire ne couvriraient même pas l’inflation anticipée et nous appauvriraient. Nous n’accepterons jamais ça, surtout pas après tous les efforts qu’on nous a demandés pendant la pandémie», ont lancé d’une seule voix les porte-parole du Front commun de la région Chaudière-Appalaches, Barbara Poirier de la CSN, Pascal Côté de la CSQ, Carl Reinhardt de la FTQ et Mélanie Lapointe de l’APTS.
La dernière offre du gouvernement pour les syndiqués du secteur public en éducation, en santé et en enseignement supérieur — largement décriée — était de 10,3 %.
Selon les porte-parole du Front commun, l'offre «est bien inférieure à l'inflation réelle et prévue.»
«L’appauvrissement sur cinq ans des travailleurs du secteur public passerait de 7,4% à 7,8%. En 2022, l’inflation a été trois fois plus élevée que ce que prévoyait le gouvernement et en 2023, ce sera au moins deux fois plus élevé», précisent-ils dans un communiqué acheminé aux médias.
Les travailleuses et les travailleurs des services publics affirment «accuser un retard salarial de 11,9% par rapport aux autres salariés québécois» et ils craignent que l'écart se creuse encore en raison «des règlements salariaux records du secteur privé qui offrent des hausses salariales de 5% ou 6% par année.»
À moins d'une entente avec le Conseil du trésor, le Front commun tiendra trois journées complètes de grève les 21, 22 et 23 novembre prochain.
Une première journée de grève avait eu lieu le 6 novembre dernier.
La CSQ, l'APTS, la CSN et la FTQ représentent, par leurs différents syndicats, quelque 420 000 travailleurs dans les réseaux de la santé, des services sociaux, de l'éducation et du niveau collégial.
Les membres du Syndicat de professionnelles et professionnels du gouvernement du Québec (SPGQ) seront en grève pour leur part les 23 et 24 novembre, à moins d'une entente d'ici là. Les activités d'une dizaine de cégeps seront ainsi perturbées.
Également, les 65 000 enseignants du primaire et du secondaire membres de la Fédération autonome de l'enseignement (FAE) déclencheront leur grève générale illimitée à compter du 23 novembre, sauf avis contraire. Des membres de la FAE ont récemment manifesté devant les bureaux montréalais du premier ministre du Québec réclament à François Legault : «Soyez le premier ministre de l'Éducation».