Dans la région, on dénombre environ une vingtaine de décès par année liés à la consommation de substances psychoactives (opioïdes ou stimulants).
La majorité des décès concerne des hommes âgés de la quarantaine.
Bien qu’un décès en soit un de trop, il s’agit d’un chiffre stable.
Les travailleurs de rue de la région soutiennent d’ailleurs l’importance et l’efficacité du centre de consommation supervisée alors que les mythes à leur égard sont nombreux et tenaces.
«Ce n’est pas vrai qu’on ne fait rien, on intervient différemment», souligne Sandra Juneau, professeure en travail social à l’UQAC.
Selon elle, le mythe le plus souvent entendu est celui qui dit que les sites de consommation supervisée encouragent les gens à consommer. «C’est totalement faux», dit-elle.
«Donner du matériel de consommation ce n’est pas d’encourager la consommation, c’est de respecter les choix et les comportements des gens, mais leur permettre de le faire de façon plus sécurisée», explique pour sa part Guillaume Bégin, président du Regroupement des organismes communautaires québécois pour le travail de rue.
«Ce qu’on veut, c’est de réduire les risques du comportement de la personne, réduire les risques sur elle, mais aussi la population. On n'encourage pas la consommation au même titre qu’on n’encourage pas l’itinérance […]», ajoute Janick Meunier, directrice générale de Travail de rue Chicoutimi.
Les détails dans le reportage de Frédérica Fortin-Foster.