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Une loi spéciale qui forcerait les centaines de milliers d’employés du secteur public à retourner travailler n’est pas dans les cartons du gouvernement Legault.
Une loi spéciale qui forcerait les centaines de milliers d’employés du secteur public à retourner travailler n’est pas dans les cartons du gouvernement Legault.
C’est du moins ce qu’a affirmé le premier ministre François Legault, lundi, en marge d’une annonce sur des formations accélérées dans le milieu de la construction. «On n'est pas du tout là», a-t-il assuré.
Cette déclaration survient au lendemain d’un week-end plutôt mouvementé, alors que la nouvelle offre déposée par la présidente du Conseil du trésor, Sonia LeBel, a été qualifiée dimanche de «dérisoire et insultante» par les syndicats concernés.
La nouvelle offre de Québec est de 10,3% d'augmentation salariale sur cinq ans, en plus d'un montant forfaitaire de 1000$ la première année. À cela s'ajoute une somme équivalant à 3% réservée à des «priorités gouvernementales», faisant en sorte que le gouvernement présente son offre comme étant une hausse de 14,8% sur cinq ans. Autrement dit, si cette offre était acceptée, ce ne serait pas tous les employés qui bénéficieraient de cette augmentaion de près de 15%.
«On ne peut pas dire que c'est dérisoire», a expliqué le premier ministre qui a une fois de plus défendu l'augmentation de salaire de 30% accordée plus tôt cette année aux députés de l'Assemblée nationale en plus des juteuses subventions données à des entreprises externes, comme GM ou Northvolt.
«Dans le cas des députés, il y avait un rattrapage qui était dû depuis 20 ans [...] Il n'y a jamais de bon temps pour le faire», a indiqué M. Legault.
«De comparer des augmentations de salaire avec des incitatifs qu'on donne à des entreprises pour créer des emplois payants et de la richesse au Québec, c'est vraiment de comparer des pommes et des bananes», a lancé François Legault.
Le premier ministre ajoute que l'offre déposée cette fin de semaine est «importante» et reconnait que la situation «n'est pas simple pour les syndicats». «C'est certain que les syndicats aimeraient que l'on donne 14,8% à tout le monde [...] Je pense qu'il sera plus efficace de cibler, par exemple les infirmière de nuit ou on a de la misère à combler les postes».
Le gouvernement Legault a précédemment laissé entendre qu'améliorer les conditions en éducation et en santé étaient des priorités.
Le front commun, constitué de la CSN, de la CSQ, de la FTQ et de l'APTS, qui représentent ensemble 420 000 membres, a annoncé une première journée de grève, le 6 novembre.
Avec des informations de la Presse canadienne