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Les personnes qui ont subi des pertes matérielles et qui ne sont pas assurées par des régimes privés recevront une aide financière.
Le premier ministre François Legault a confirmé samedi que Québec dédommagera les résidents des Îles-de-la-Madeleine qui ont subi d'importantes pertes matérielles à la suite du passage de la tempête post-tropicale Fiona.
«Je veux quand même rassurer les Québécois qui vivent là-bas: on va s'assurer d'avoir un programme afin de combler la différence, pour tout ce qui n'est pas assurable par les assurances régulières», a-t-il expliqué dans une conférence de presse, où il a troqué son chapeau de chef de parti en campagne électorale pour celui de premier ministre du Québec.
Le programme devrait ressembler à celui qui avait mis en place pour les sinistrés des inondations de Sainte-Marthe-sur-le-lac.
Accompagné de sa vice-première ministre et ministre de la Sécurité publique, Geneviève Guilbault, M. Legault a ajouté qu'il veut que les résidents des Îles et de la Côte-Nord se concentrent sur leur sécurité, et qu'ils ne s'en fassent pas avec les biens matériels.
Le premier ministre a fait savoir qu'il allait s'entretenir avec le premier ministre Justin Trudeau plus tard samedi concernant Fiona, qui poursuit sa course dans les provinces de l'Atlantique.
Selon le plus récent bilan, plus de 7500 clients étaient privés de courant en raison de la tempête. De nombreux arbres et poteaux électriques ont été déracinés, tandis que tout le réseau routier des Îles-de-la-Madeleine demeure fermé.
Des vents violents sont toujours attendus jusqu'à samedi soir pour plusieurs secteurs. Il n'y a toutefois eu aucun blessé ni aucun décès.
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«Mes pensées accompagnent les gens (des Îles), a déclaré le premier ministre. Je leur dis: soyez prudents jusqu'à cette nuit.»
Si elle peut le faire en toute sécurité, Mme Guilbault se rendra aux Îles-de-la-Madeleine dimanche. M. Legault devait déjà s'y rendre lundi dans le cadre de la campagne électorale, et il honorera cet engagement si les conditions le permettent.
Avant de prendre la parole devant les journalistes, le premier ministre a visité le Centre des opérations gouvernementales, à Québec, qui coordonne la vigie de tempête Fiona.
Il a ensuite participé à une séance d'information sur la situation en compagnie de représentants de la Direction générale de la sécurité civile et du ministère de la Sécurité publique.
Le chef caquiste a rencontré le maire de Québec, Bruno Marchand, samedi après-midi, dans le cadre de la campagne, mais il a annulé un grand rassemblement prévu à Terrebonne en soirée.
Le chef caquiste François Legault n'a pas l'intention de consacrer plus de fonds à l'adaptation climatique s'il est réélu, malgré la multiplication des tempêtes comme celle qui a frappé samedi les Îles-de-la-Madeleine et la Gaspésie.
Il a toutefois dû ensuite corriger le tir en ouvrant une porte, seulement une fois que tous les fonds seront épuisés.
Les municipalités avaient notamment réclamé un Pacte vert de 2 milliards $ par an pendant cinq ans en adaptation climatique, c'est-à-dire pour prévenir les événements climatiques extrêmes et les catastrophes naturelles plus fréquentes en adaptant en conséquence les milieux, berges, routes, etc.
«Oui, on peut penser qu'il y a un lien avec les changements climatiques», a-t-il affirmé.
Il fait valoir que son plan de 7,6 milliards $ comporte déjà des fonds réservés pour l'adaptation climatique.
«On pense que les fonds sont suffisants», a-t-il plaidé.
Il s'agit en fait d'une enveloppe de 917 millions $ dont il a précisé la ventilation: 437 millions $ dans le Plan pour une économie verte; 135 millions $ au ministère des Transports; 345 millions $ au ministère des Affaires municipales.
Si et seulement si les municipalités épuisent ces enveloppes dédiées, alors un éventuel gouvernement caquiste dans un deuxième mandat serait prêt à entamer des discussions avec les élus municipaux.
«Une fois qu'on aura utilisé ces fonds, s'il y a des fonds qui sont nécessaires, on sera ouvert à discuter avec les municipalités.»
M. Legault ne «croit pas vraiment à la nécessité de s'adapter aux changements climatiques», estime la cheffe libérale Dominique Anglade.
«Il y a un coût énorme à l'inertie», a-t-elle dénoncé samedi en mêlée de presse à Lachute.
Si elle devient première ministre, elle dit qu'elle s'assiéra avec les municipalités pour revoir le pacte fiscal et convenir des travaux d'infrastructures à réaliser en adaptation aux changements climatiques, ça me paraît essentiel.'
Le coût du Pacte vert proposé par les municipalités «ne me paraît pas disproportionné, mais ça prend des négociations avec les villes», a-t-elle ajouté.
Mme Anglade n'a pas voulu s'avancer à modifier son cadre financier pour inclure cette dépense, toutefois.
Si elle est élue première ministre, la cheffe libérale promet d'être responsable du dossier climatique.