Début du contenu principal.
La CSQ s'inquiète des intentions du ministre du Travail, Jean Boulet, en matière de détermination des services essentiels.
La CSQ s'inquiète des intentions du ministre du Travail, Jean Boulet, en matière de détermination des services essentiels en cas de grève et en matière d'intervention gouvernementale en cas de conflit qui perdure.
La CSQ s'inquiète des intentions du ministre du Travail, Jean Boulet, en matière de détermination des services essentiels en cas de grève et en matière d'intervention gouvernementale en cas de conflit qui perdure.
Le président de la Centrale des syndicats du Québec (CSQ), Éric Gingras, craint que le ministre Boulet définisse comme services essentiels l'éducation et les services de garde, par exemple.
À l'heure actuelle, les services essentiels touchent essentiellement la santé et la sécurité du public.
La CSQ s'inquiète des intentions du ministre du Travail, Jean Boulet, en matière de détermination des services essentiels en cas de grève et en matière d'intervention gouvernementale en cas de conflit qui perdure.
Le président de la Centrale des syndicats du Québec (CSQ), Éric Gingras, craint que le ministre Boulet définisse comme services essentiels l'éducation et les services de garde, par exemple.
À l'heure actuelle, les services essentiels touchent essentiellement la santé et la sécurité du public.
Lorsque La Presse Canadienne lui a demandé s'il craignait que le ministre du Travail définisse l'éducation et les services de garde comme services essentiels, il a répondu d'emblée: «est-ce que c'est une crainte? La réponse c'est oui».
C'est lors d'une entrevue à Radio-Canada, à l'avant-veille de Noël, que le ministre du Travail a révélé qu'il réfléchissait à l'idée de modifier le Code du travail du Québec pour se doter d'outils pour intervenir lorsqu'une grève ou un lock-out perdure. Il avait dit vouloir s'inspirer de ce qu'a fait son homologue fédéral Steven MacKinnon pour mettre fin aux conflits dans le rail, aux ports et aux Postes.
Le ministre Boulet avait aussi évoqué la possibilité d'élargir la notion de services essentiels. «Faut penser peut-être à de nouveaux critères de détermination de ce qui constitue un service à maintenir dans un cas soit de travail, de conflit de travail, une grève ou un lock-out», avait-il affirmé. Et il avait lui-même évoqué des conflits de travail qui l'avaient «préoccupé», citant ceux en éducation et dans le transport en commun.
Le président de la CSQ rappelle qu'une grève, par définition, est faite pour incommoder, déranger, afin d'accroître la pression sur un employeur.
«Est-ce que ça nuit? Bien oui! Est-ce que ça nuit en éducation d'avoir des grèves? Certainement que ça nuit! Mais s'il y a des services essentiels à certains endroits en santé, c'est parce qu'on met en péril la vie des patients», a-t-il affirmé.
Définir l'éducation et les services de garde comme des services essentiels en cas de grève ou lock-out romprait un équilibre qui dure depuis des décennies, a fait valoir M. Gingras.
«S'il procédait de cette façon-là, en mettant l'éducation, en mettant la petite enfance dans les services essentiels, bien là, il viendrait nuire à cet équilibre-là et nuire à ce caractère de ministre équilibré qu'il a toujours représenté», a opiné M. Gingras.
«On va être vigilant, mais oui, on a ces craintes-là», a-t-il conclu.
Avant la CSQ, la CSN et le Syndicat de la fonction publique (SCFP), affilié à la FTQ, s'étaient aussi élevés contre les propos du ministre Boulet durant les Fêtes. Le SCFP représente d'ailleurs les syndicats des débardeurs aux ports de Montréal et de Québec, qui ont été visés par les interventions du ministre fédéral du Travail pour mettre fin aux conflits.