Début du contenu principal.
Le chef régional de la Colombie-Britannique demande au Parti conservateur du Canada (PCC) de retirer un candidat accusé de nier l'histoire des pensionnats autochtones.
Dans des vidéos publiées sur les réseaux sociaux, Aaron Gunn, candidat conservateur dans la circonscription de North Island—Powell River, en Colombie-Britannique, a affirmé que le programme canadien de pensionnats autochtones ne constituait pas un acte de génocide et que ces pensionnats étaient «très calomniés».
«Ces commentaires sont répréhensibles, surtout pour les survivants des pensionnats autochtones, a fait valoir Terry Teegee, chef régional de l'Assemblée des Premières Nations de la Colombie-Britannique. Si ce parti tolère le négationnisme de ses candidats, alors je ne pense pas qu'ils soient dignes de diriger un pays ou un gouvernement.»
Sean Carleton, professeur agrégé d'histoire et d'études autochtones à l'Université du Manitoba, souligne que les déclarations de M. Gunn tentent de «déformer, dédramatiser ou minimiser» l'histoire des pensionnats autochtones, et que le parti en était au courant avant de le désigner candidat.
Il affirme que le candidat «continue de promouvoir la désinformation et de faire preuve d'un manque de leadership».
Consultez notre dossier🍁 Élections fédérales 2025
Dans une déclaration, le Parti conservateur a soutenu Aaron Gunn, affirmant qu'il «a clairement reconnu les événements véritablement horribles qui se sont déroulés dans les pensionnats autochtones». Le PCC ajoute que «toute tentative de suggérer le contraire est tout simplement fausse».
Le parti a fait référence à une motion de consentement unanime adoptée à la Chambre des communes qui a reconnu les pensionnats comme un génocide en 2022. M. Gunn n'était pas député lorsque cette motion a été adoptée.
Interrogé jeudi sur le processus de vérification de son parti, le chef conservateur, Pierre Poilievre, a déclaré qu'il était «plus rigoureux que celui de tous les autres partis».
«C'est pourquoi nous avons une tolérance zéro envers quiconque agit de manière inacceptable», a-t-il affirmé lors d'une conférence de presse à Kingston, en Ontario.
Stephanie Scott, directrice générale du Centre national pour la vérité et la réconciliation, a rappelé dans une déclaration que le déni des pensionnats a un impact réel sur les survivants et leurs communautés.
«Nous le disons souvent: les mots comptent, a écrit Mme Scott. Tout le monde, en particulier ceux qui aspirent ou occupent des postes d'autorité, doit reconnaître le génocide et s'engager à mener des recherches factuelles, plutôt que de diffuser des informations erronées et néfastes et de perpétuer des mensonges.»