Pierre Poilievre appelle les Canadiens à s'unir

«Je suis en faveur de l'unité canadienne», a assuré M. Poilievre en conférence de presse à Kingston, en Ontario. 

Le chef conservateur répondait à une question sur un récent texte d'opinion de Preston Manning, l'ancien chef du Parti réformiste du Canada, prédécesseur du Parti conservateur fédéral moderne.

M. Manning a mis en garde contre une crise de «sécession dans l'Ouest» si les libéraux remportaient un quatrième mandat, arguant que certaines provinces de la région chercheraient à se séparer du Canada.

«Un grand nombre d'habitants de l'Ouest ne toléreront tout simplement pas quatre années supplémentaires de gouvernement libéral, peu importe qui le dirigera», a soutenu M. Manning dans une lettre d'opinion publiée mercredi dans le «Globe and Mail».

Jeudi, M. Poilievre n'a pas repris les propos de M. Manning selon lesquels une victoire libérale signifierait la fin d'un Canada uni.

Il est resté fidèle à ses principaux messages de campagne en fustigeant les politiques des libéraux sortants et en appelant à l'élection d'un gouvernement conservateur pour tenir tête à l'hostilité commerciale du président américain Donald Trump.

Fin de la TPS sur les voitures canadiennes

Le chef conservateur a annoncé un plan visant à éliminer la taxe sur les produits et services (TPS) sur les voitures neuves fabriquées au Canada, le même jour où les droits de douane américains de 25 % doivent entrer en vigueur dans le secteur automobile du Canada.

«C'est comme une pierre, deux coups. On va économiser l'argent pour les familles qui souffrent à cause de l'inflation libérale, mais aussi, c'est de protéger les emplois ici au Canada», a-t-il souligné.

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Cette mesure demeurerait en place tant et aussi longtemps que les droits de douane des États-Unis restent en vigueur.

La liste des véhicules neufs admissibles fournie aux médias par le Parti conservateur comprend le Toyota RAV4, les Honda Civic et CRV, le Chevrolet Silverado et d'autres véhicules de constructeurs automobiles ayant des usines en Ontario.

Selon le parti, sur une voiture de 50 000 $, cela équivaudrait à une économie de 2500 $. M. Poilievre a d'ailleurs encouragé les provinces à lui emboîter le pas avec leur propre taxe, ce qui permettrait aux clients d'économiser jusqu'à 7000 $ sur le même véhicule admissible.

Le chef conservateur en était à sa deuxième journée à Kingston, où il s'est entretenu jeudi avec des travailleurs de Cancoil Thermal, une usine spécialisée dans les climatiseurs commerciaux.

Pas un partenaire «fiable»

Le premier ministre et chef libéral Mark Carney a annoncé jeudi que le Canada riposterait par des droits de douane équivalents aux droits de douane de 25 % imposés par M. Trump sur les véhicules non conformes à l'Accord commercial Canada-États-Unis-Mexique.

M. Poilevre a déclaré qu'il ne considérait pas les États-Unis comme un «partenaire commercial fiable pour le moment», car Donald Trump «trahit constamment» le Canada.

Il a précisé que s'il devenait premier ministre, il appellerait M. Trump immédiatement après son entrée en fonction pour exiger une renégociation accélérée de l'ACEUM.

M. Poilievre a également annoncé un fonds d'une valeur de 3 milliards $ destiné aux entreprises touchées par les droits de douane pour maintenir leurs employés pendant le conflit commercial.

Le chef conservateur doit participer à un deuxième rassemblement en soirée à Oshawa, avant de mettre le cap sur Montréal, où il doit participer à une émission spéciale de Radio-Canada.