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Politique

Carney à Montréal; un ex-élu prévient qu'il mènera à la séparation de l'Ouest

Reportage vidéo :
Helen Moka
Texte :
Helen Moka / La Presse canadienne

Le chef libéral Mark Carney a repris sa tournée dans le cadre de la campagne électorale qui amènera les électeurs aux urnes le 28 avril.

Il a mis le cap sur Montréal, jeudi après-midi, après avoir annoncé quelques heures plus tôt des droits de douane de 25 % sur tous les véhicules importés des États-Unis qui ne sont pas conformes à l'Accord Canada–États-Unis–Mexique (ACEUM). Dans son rôle de premier ministre cette fois, M. Carney annonçait la riposte canadienne «à l’approche des États-Unis».

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Mark Carney a ensuite dû se concentrer sur sa campagne électorale et sa préparation en vue de l'émission spéciale Cinq chefs, une élection de Radio-Canada en soirée. Le diffuseur public proposait un entretien en français avec les chefs des cinq partis représentés actuellement aux Communes, dont le cochef Jonathan Pedneault pour le Parti vert du Canada (PVC).

Carney mènera à la séparation de l'Ouest, selon un ex-élu

Pendant ce temps, la présence du chef libéral se fait toujours attendre dans l'Ouest canadien. Mis à part une journée de campagne à Winnipeg, mercredi, le chef libéral n'a pas mis les pieds dans des villes comme Vancouver, Calgary et même Edmonton, où il a grandi, depuis le début de la campagne électorale il y a 12 jours.

Un ancien élu fédéral en a profité pour refaire surface et mettre en garde les électeurs de l'Est canadien contre un mouvement pour l'indépendance dans l'Ouest, qui pourrait s'étendre au-delà de l'Alberta et du Manitoba, si un gouvernement libéral dirigé par Mark Carney est élu.

Preston Manning, fondateur de l'ancien Parti réformiste du Canada, soutient que les préoccupations de ces Canadiens pour leurs ressources naturelles et les emplois qui en dépendent ne sont pas prises en considération par les libéraux, au pouvoir depuis une décennie à Ottawa.

«Les électeurs, particulièrement dans le centre et l’Atlantique, doivent reconnaître qu’un vote pour les libéraux de Carney est un vote pour la sécession de l’Ouest – un vote pour la dissolution du Canada tel que nous le connaissons»,  prévient-il dans un article d'opinion publié mercredi dans le quotidien Globe and Mail.

Le chef conservateur Pierre Poilievre s'est dissocié jeudi des propos de M. Manning, qui peuvent rejoindre une certaine partie de ses militants depuis les fusions des forces conservatrices au fil du temps – du Parti réformiste à l'Alliance canadienne, qui s'est ensuite regroupée avec le Parti progressiste-conservateur, tous sous l'égide du Parti conservateur du Canada.

Questionné là-dessus alors qu'il faisait campagne à Kingston, en Ontario, M. Poilievre a dit qu'il est plutôt «en faveur de l'unité canadienne». Selon lui, il faut un nouveau gouvernement conservateur à Ottawa «pour que ça change», pour «approuver les projets de ressources naturelles, ramener nos emplois ici au Canada pour que l'on puisse répondre aux menaces du président Trump avec force».

Reportage vidéo :
Helen Moka
Texte :
Helen Moka / La Presse canadienne