Renouvellement hypothécaire: des propriétaires qui devront payer plus en 2025 songent à un deuxième emploi

23% de ceux qui s’attendent à des mensualités plus élevées considèrent même trouver un deuxième emploi ou une source de revenus additionnelle. 60% des répondants avouent aussi qu’ils diminueront ou élimineront des dépenses discrétionnaires de leur budget mensuel pour faire face à l’augmentation éventuelle de leur hypothèque. Si certains se retiendront de voyager, d’autres diminueront leurs épargnes ou réduiront leur facture d’épicerie.

Parmi ceux qui s'attendent à payer plus, 81% craignent en effet que l'augmentation à venir engendrera des difficultés financières pour leur ménage, dont 47% des difficultés légères et 34%, des difficultés importantes.

C’est qu’environ 85% des hypothèques qui devront être renouvelées ont été signées alors que le taux directeur de la Banque du Canada était égal ou inférieur à 1%. Celles-ci seront donc reconduites à un taux supérieur, alors que le taux directeur a été abaissé à 3% en janvier dernier.

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«Certains [Canadiens] devront faire face à une augmentation substantielle du coût de leur hypothèque, ce qui exercera une pression supplémentaire sur les finances de leur ménage. De nombreux Canadiens dans cette situation explorent des options permettant de réduire leurs frais mensuels, comme le prolongement de leur période d'amortissement», relève justement Phil Soper, président et chef de la direction de Royal LePage.

Mais l’herbe reste plus verte au Canada qu’au sud de la frontière. «Les taux de défaut de paiement au Canada restent extrêmement bas, sans doute les plus bas parmi les économies avancées du monde, malgré la hausse du coût de la vie et de l'endettement des ménages», note toutefois M. Soper. Aux États-Unis, le taux d’hypothèque en souffrance sont en effet 15 fois plus élevés.

Mieux au Québec?

Si 57% des Canadiens qui doivent renouveler leur hypothèque en 2025 s’attendent à ce que leurs mensualités augmentent cette année, le pourcentage est de 51% seulement au Québec. Il s’agit du taux le plus bas au pays.

Les Québécois sont également moins susceptibles de s’attendre à des difficultés financières au moment de leur renouvellement.

«L'économie du Québec est parmi les plus diversifiées au Canada, et par conséquent, les emplois aussi, ce qui contribue à soutenir la stabilité financière des ménages, surtout dans des périodes d’incertitude mondiale», explique Marc Lefrançois, courtier immobilier chez Royal LePage Tendance, à Montréal.

Les valeurs des propriétés demeurent aussi relativement abordables, en comparaison avec d’autres provinces, ajoute le courtier.

1340 Canadiens âgés de 18 ans et plus ont participé au sondage mené entre le 24 janvier et le 5 février 2025 par Hill & Knowlton pour Royal LePage.