Début du contenu principal.
Les intempéries des derniers jours ont entraîné de nombreux ralentissements et interruptions de services.
Le gouvernement Legault appelle la Caisse de dépôt et placement (CDPQ) à prendre ses responsabilités: il ne veut plus de pannes du REM pendant les tempêtes, à son deuxième hiver de rodage.
À la suite d'une rencontre avec les différents gestionnaires du REM mardi midi, la ministre des Transports, Geneviève Guilbault, les appelés à trouver des solutions. Elle a évoqué des problèmes de déneigement, de déglaçage des aiguillages et de freins hivernaux.
«Moi, ma priorité, c'est que les usagers aient un service efficace et fiable [...] Il faut être proactif dans les communications pour expliquer aux gens pourquoi la prochaine fois, on est confiants que les pannes ne surviendront pas, parce qu'on aura appliqué des améliorations, des correctifs et des solutions», a-t-elle martelé.
Une interruption de service a affecté le réseau lundi pendant plus de 12 heures en raison d'une panne de courant. Le service a repris à 5h30 mardi matin. Toutefois, il a dû être à nouveau arrêté sur l'heure du midi pour «procéder à une opération de déglaçage importante pour libérer les aiguillages.»
Au moment d'écrire ces lignes, le service reprenait graduellement.
[Reprise du service]
— Réseau express métropolitain (@REM_infoservice) February 18, 2025
Reprise du service sur le réseau.
🚆 La fréquence estimée est de : 15 minutes
➡️ Les navettes d'autobus restent disponibles pour assurer vos déplacements.
Pour plus de détails, consultez : https://t.co/68B6pnR69s
Les déplacements ont aussi été difficiles la veille en raison de la tempête de neige qui a frappé la province, laissant plus de 40 cm par endroits.
En plus des fermetures de certaines routes et des accidents, une panne du REM s'était déclenchée lundi vers 5h50 en raison d'un problème d'aiguillage. Le service avait pu reprendre vers 7h, mais avait été au ralenti une majeure partie de la journée.
Selon la CDPQ-Infra, les trains du REM ont été conçus pour circuler sécuritairement avec 40 cm de neige au sol. Chaque nuit, des équipes s'occupent aussi de gérer la neige sur le réseau. De plus, des souffleuses récupèrent et poussent la neige pour la déplacer dans des endroits spécifiquement désignés selon le secteur, est-il mentionné sur le site web.
Dans les dernières semaines, le REM a connu de nombreux problèmes techniques, forçant des interruptions de service. Le directeur adjoint aux relations médias de la CDPQ Infra, Francis Labbé, avait expliqué à Noovo Info que le REM est un réseau de transport assez récent et qu’il y a de évidemment de l’apprentissage à faire au fur et à mesure que les années vont passer.
En janvier 2024, il y a eu une vingtaine d’interruptions de service de plus de 20 minutes alors qu’en 2025 pour la même période, il y a eu neuf interruptions de service.
Le projet n'est pas terminé. À terme, la construction du REM coûtera plus cher que prévu. Le coût estimé du projet est passé de 7 milliards $ en 2018 à 9,4 milliards $ en 2024, d'après la vérificatrice générale du Québec, Guylaine Leclerc. La hausse des coûts est attribuable à l'inflation, aux retards causés par la pandémie, à l'état de la voûte souterraine de l'avenue McGill College et à la découverte d'explosifs dans le tunnel Mont-Royal.
Il s'agit du plus grand projet de transport collectif entrepris au Québec depuis les 50 dernières années, soit depuis la création du métro de Montréal.
La mise en service complète du REM est maintenant prévue en 2027 plutôt qu'en 2024.
Avec des informations de Marika Simard pour Noovo Info