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Le conflit de travail au CN, qui avait fait l'objet d'une intervention du ministre fédéral du Travail, vient de connaître un important dénouement, alors que l'arbitre a rendu sa sentence qui tient lieu de convention collective.
Le syndicat des Teamsters, qui représente les 6000 chefs de train, chefs de train stagiaires, coordonnateurs de formation des trains et mécaniciens de locomotive, dans l’ensemble du réseau du CN au Canada, avait débrayé en août dernier. Un lock-out avait également été décrété par la direction du Canadien National.
Dans ce contexte, le ministre fédéral du Travail et de l'Emploi, Steven MacKinnon, était intervenu pour demander au Conseil canadien des relations industrielles — le tribunal fédéral spécialisé dans les questions de travail — d'imposer l'arbitrage exécutoire pour mettre fin au conflit de travail, vu ses importantes répercussions économiques.
L'arbitre William Kaplan avait tenu six jours de médiation et un processus d’arbitrage élaboré avant d'en venir à cette décision.
Il conclut à des augmentations de salaire de 3 % par année pour ces travailleurs.
La convention collective sera en vigueur du 1er janvier 2024 au 31 décembre 2026. En vertu des règles, celle-ci ne nécessite aucun vote de ratification des syndiqués.
Le syndicat des Teamsters, qui est affilié à la FTQ au Québec, a fait savoir que la sentence arbitrale «ressemble au statu quo», hormis les augmentations annoncées de 3 % par année.
Le président de la Conférence ferroviaire des Teamsters du Canada, Paul Boucher, déplore le fait que cela ne règle en rien les problèmes qu'il avait voulu régler lors des négociations de la convention collective, touchant les horaires et la santé et la sécurité au travail, particulièrement les normes de repos et la fatigue. Il précise que l'arbitre a statué que ces questions devaient être réglées par la négociation entre les deux parties.
Le grand syndicat pancanadien aurait souhaité que le gouvernement canadien révise les règles qui régissent les conditions de travail dans l'industrie du rail, comme les longues heures de travail, en lien avec la sécurité et la santé des travailleurs.
De son côté, la direction du CN a dit vouloir tourner la page sur cet épisode. «Bien que le CN soit déçu qu’une entente n’ait pas été conclue à la table des négociations, il est heureux de passer à la prochaine étape.»
«Le CN reste également déterminé à moderniser la convention collective dans l’intérêt des membres du personnel, des clients et de l’économie nord-américaine», a ajouté la direction.