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Politique

Le Canada répondra immédiatement aux tarifs imposés par Trump, prévient Trudeau

«On est en train de démontrer que le Canada n'est pas source de problèmes.»

Justin Trudeau lors d'une conférence de presse le 27 février 2025 à Montréal.
Justin Trudeau lors d'une conférence de presse le 27 février 2025 à Montréal.
/ Noovo Info

Le premier ministre Justin Trudeau a assuré que son équipe travaille «jour et nuit» avec l'administration Trump pour éviter que les tarifs sur les importations canadiennes soient imposés dès le 4 mars prochain.

«Si on nous impose des tarifs, le Canada va avoir une réponse forte, immédiate et certaine», a-t-il dit lors d'une conférence de presse jeudi à Montréal.

Jeudi, le président américain Donald Trump a confirmé sur son réseau social que les tarifs douaniers sur toutes les importations canadiennes et mexicaines entreront bel et bien en vigueur dès le 4 mars prochain. Il a justifié sa décision par la quantité «très élevée» et «inacceptable» de drogues qui entrent aux États-Unis en provenance des pays voisins. 

 

À ce sujet, M. Trudeau a d'ailleurs répété à plusieurs reprises que les ministres fédéraux en mission à Washington feront leur possible pour présenter les faits du terrain aux représentants américains. Selon le premier ministre, il faut que les deux pays continuent de travailler «ensemble» pour protéger la frontière et contrer la crise du fentanyl.

«Notre priorité est que ces tarifs ne soient pas imposés», a ajouté M. Trudeau en conférence de presse jeudi. «Pour le fentanyl, il n'y a pas de situation d'urgence pour les Américains au niveau de la frontière avec le Canada.»

«On est en train de démontrer que le Canada n'est pas source de problèmes.»
-Justin Trudeau

Pourtant, le Canada affirme avoir déployé les mesures nécessaires pour protéger la sécurité à la frontière, ce qui pourrait satisfaire l'administration Trump. Le ministre de la Sécurité publique, David McGuinty, qui est en mission à Washington cette semaine, a confié aux journalistes jeudi matin que «des progrès ont été réalisés» et que «tous les tests imposés au Canada ont été réussis».

Lorsqu'on lui a demandé s'il était confiant quant à la possibilité d'éviter les tarifs douaniers la semaine prochaine, McGuinty a répondu que les membres de l'administration Trump reconnaissaient les progrès du Canada à la frontière. «Nous faisons preuve de plus en plus de coopération. Ils sont impatients de coopérer avec nous», a-t-il dit.

Selon les données des douanes et de la patrouille frontalière américaines, le nombre de personnes et de drogues qui traversent illégalement les États-Unis en provenance du Canada est minuscule par rapport au volume qui traverse la frontière sud des États-Unis. «Même là, on est en train de réduire encore plus», a réitéré Trudeau lors d'une annonce jeudi à Montréal.

Dans le cadre des négociations de la guerre commerciale entre les États-Unis et le Canada, le premier ministre Justin Trudeau a dû accepter des demandes de l'administration Trump afin de retarder l'imposition de tarifs douaniers d'au moins un mois. Outre les sommes supplémentaires attribuées au plan pour renforcer la sécurité à la frontière, le Canada a inscrit notamment les cartels sur la liste des terroristes, a lancé un nouveau groupe de travail transfrontalier et dépensera 200 millions de dollars supplémentaires pour lutter contre le trafic de drogue. Dans la foulée des actions, Ottawa a nommé l'ancien haut gradé de la Gendarmerie royale du Canada (GRC), Kevin Brosseau, en tant que «tsar du fentanyl».

 

Les Canadiens avaient reçu des commentaires positifs des responsables américains sur les efforts déployés à la frontière, d'après la ministre des Affaires étrangères, Mélanie Joly. Elle avait noté que les États-Unis sont un exportateur net d'armes, de migrants et de drogues vers le Canada.

La ministre Joly avait récemment réitéré qu'il fallait rester uni face à l'administration Trump et que «les Canadiens riposteraient» aux tarifs. Le gouvernement avait promis que si les tarifs douaniers étaient appliqués, il riposterait avec un ensemble de taxes de rétorsion sur des milliards de dollars de biens américains.

51e État: «ça ne se passera jamais» 

Le premier ministre a assuré que le Canada ne deviendra «jamais» le 51e État américain.

«Quelque chose que les Canadiens ne vont jamais accepter», a ajouté M. Trudeau, en précisant que les propos de Trump sont «à prendre au sérieux» à ce sujet.

Sous la menace des tarifs, le président américain réitère depuis plusieurs semaines que le pays aurait intérêt à devenir le 51e État américain. Il avait même dit qu'il utiliserait la «force économique» pour annexer le Canada aux États-Unis.

À VOIR AUSSI | Pas de tarifs si le Canada devient le 51e État, dit Trump

Avec des informations de Noovo Info, CTV News, La Presse canadienne et de The Associated Press