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«Il est important de noter que d'importantes forces macroéconomiques s'opposent actuellement.»
La Banque Royale du Canada (RBC) pourrait être confrontée à des difficultés à court terme qui entraîneraient une performance inférieure aux attentes, mais elle est bien positionnée dans le contexte d'incertitude économique actuel, selon son président et chef de la direction, Dave McKay.
S'exprimant lors de la première journée des investisseurs de la grande banque canadienne depuis juin 2018, M. McKay a indiqué jeudi que RBC a commencé à constater un ralentissement dans certaines de ses activités.
«Il est important de noter que d'importantes forces macroéconomiques s'opposent actuellement», a expliqué M. McKay à l'auditoire composé d'analystes financiers et d'investisseurs.
«D'un côté, la baisse des taux d'intérêt au Canada stimule les investissements dans toutes les catégories d'actifs. Cependant, cette diminution est compensée dans une certaine mesure par l'incertitude croissante créée par les droits de douane et leur impact sur les entreprises et l'emploi», a-t-il ajouté.
Ces commentaires surviennent alors que le président américain Donald Trump continue de créer de l'incertitude pour l'économie canadienne en menaçant d'imposer une vaste gamme de droits de douane sur les biens importés par les États-Unis.
Le Canada a riposté en imposant ses propres droits de douane sur les produits américains et a pris des mesures pour stimuler les échanges commerciaux entre les provinces.
M. McKay a mentionné que la confiance des clients commerciaux s'est affaiblie, les entreprises de certains secteurs reportant leurs investissements jusqu'à ce qu'elles comprennent mieux l'impact des droits de douane sur leurs activités.
Il affirme toutefois que le moment est venu d'unir le pays autour d'un programme économique à long terme qui stimule la concurrence et favorise la prospérité.
«Ce qui est certain, cependant, c'est notre confiance dans le Canada et son potentiel à moyen et long terme. Notre pays a une occasion sans précédent de bâtir un avenir meilleur et plus prospère et de réaliser de grandes choses que nous ne pouvions tout simplement pas faire auparavant», a soutenu M. McKay.
Il a ajouté que le Canada doit éliminer les obstacles à la croissance et à la productivité, accélérer l'approbation des projets énergétiques et d'infrastructures et soutenir les talents locaux.
Le président américain Donald Trump a signé mercredi un décret imposant des droits de douane de 25 % sur les importations automobiles aux États-Unis à compter de la semaine prochaine, mais l'intégration transfrontalière du secteur crée une confusion quant à la manière dont cela se traduira.
La Maison-Blanche a déclaré que les automobiles importées dans le cadre de l'Accord Canada-États-Unis-Mexique ne seront soumises à des droits de douane que sur la valeur du contenu non fabriqué aux États-Unis.
Les droits de douane s'appliquent non seulement aux véhicules entiers, mais aussi à certaines pièces, comme les moteurs et les transmissions. Les pièces soumises à l'accord commercial ne seront pas soumises aux nouveaux droits de douane tant que les États-Unis n'auront pas trouvé comment appliquer les droits de douane à leur contenu non américain, selon le décret signé par M. Trump mercredi.
Le président américain a également promis d'autres droits de douane réciproques le 2 avril, qui imposeront des frais équivalents à ceux appliqués par d'autres pays sur les importations en provenance des États-Unis.
Plus tôt ce mois-ci, les États-Unis ont imposé au Canada des droits de douane généraux, avant de suspendre partiellement les droits d'importation quelques jours plus tard. L'avenir de ces droits de douane est incertain.
Donald Trump a effectivement avancé plus tôt ce mois-ci en imposant des droits de douane de 25 % sur toutes les importations d'acier et d'aluminium aux États-Unis, y compris les produits canadiens.