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Québec augmentera les admissions en médecine au cours des trois prochaines années et espère ainsi atteindre son engagement face à la pénurie de médecins et améliorer l'accès à un médecin de famille pour les Québécois et les Québécoises.
Afin de répondre aux engagements du gouvernement du Québec, le ministre de la Santé, Christian Dubé et la ministre de l'Enseignement supérieur, Pascal Déry, ont annoncé vendredi qu'ils augmenteront les admissions en médecine de 404 places au cours des trois prochaines années, pour atteindre un cumulatif de 660 supplémentaires sur quatre ans en 2026-2027.
Ainsi, Québec autorisera 74 nouvelles inscriptions pour la formation doctorale en 2023-2024, pour un total de 1043 admissions en médecine.
Pour 2024-2025 et 2025-2026, le nombre de nouvelles inscriptions autorisées en vue de former de nouveaux médecins grimpe à 165 places supplémentaires pour un total de 1134 admissions. Enfin, les prévisions du gouvernement du Québec sont de 256 nouvelles inscriptions supplémentaires en 2026-2027, pour un total de 1225 admissions en formation doctorale.
Voyez le reportage de Simon Bourassa dans la vidéo liée à l'article.
Il est par ailleurs précisé dans une communication du gouvernement du Québec que le nombre total de nouvelles inscriptions «dans les contingents particuliers» est de 36 pour 2023-2024, 2024-2025 et 2025-2026. En ce qui a trait aux étudiants et étudiantes de l'extérieur du Québec, leur nombre maximal a été fixé à 62 dans les programmes de doctorat au premier cycle.
Le ministre de la Santé, Christian Dubé, estime que l'ajout de nouvelles places pour la formation des médecins permettra au gouvernement du Québec d'atteindre son engagement face à la pénurie de médecins et ainsi d'améliorer l'accès à un médecin de famille pour les Québécois et les Québécoises.
«Comme la politique triennale est revue annuellement, nous pouvons ajuster les augmentations chaque année de manière parfaitement adaptée à la réalité actuelle et aux besoins du terrain», a-t-il affirmé dans un communiqué acheminé aux médias.
M. Dubé souligne par ailleurs que Québec travaille toujours sur d'autres solutions pour améliorer l'accès à la première ligne, comme le guichet d'accès à la première ligne (GAP) et les groupes de médecine familiale (GMF).
«Pour renforcer l'accès aux soins, on doit former plus de médecins. Nos établissements universitaires québécois sont mobilisés et font preuve d'agilité pour adapter leur offre de formation à cette réalité. Les facultés de médecine du Québec jouent un rôle de premier plan pour que les futurs médecins reçoivent une formation de qualité et adaptée aux besoins actuels et futurs du réseau de la santé», de dire pour sa part Pascale Déry, ministre de l'Enseignement supérieur.
Selon des chiffres publiés en mars dernier par le ministère de la Santé, en date du 25 février 2023, 507 594 Québécois supplémentaires étaient inscrits à un groupe de médecine familiale depuis le dépôt du Plan santé du ministre de la Santé, Christian Dubé, il y a près d’un an.
«L'atteinte et même le dépassement de la cible des 500 000 personnes inscrites à un groupe de médecin de famille sont un symbole majeur des changements que nous mettons en place pour avoir un réseau de la santé plus efficace», avait alors fait savoir M. Dubé.
En mars dernier, le Dr Marc-André Amyot, président de la Fédération des médecins omnipraticiens du Québec (FMOQ) estimait qu'il manquait environ 1100 médecins de famille au Québec pour répondre au besoin de la clientèle.