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Le porte-parole de Québec solidaire, Gabriel Nadeau-Dubois, propose une aide financière de 7500 $ à la rénovation ou la construction d’une maison bigénérationnelle.
Pour contrer la hausse du coût de la vie et faire face à la crise du logement, Québec solidaire (QS) propose que le gouvernement du Québec instaure une aide financière de 7500$ à la rénovation ou la construction d’une maison bigénérationnelle.
Cette proposition a été dévoilée lundi par le porte-parole de QS, Gabriel Nadeau-Dubois, qui était aux côtés d’Olivier Bolduc, candidat solidaire dans Jean-Talon.
Avec un crédit d’impôt 7500$, les citoyens de Jean-Talon et de partout au Québec seraient en mesure d’aider à financer la construction ou l’adaptation d’une maison bigénérationnelle.🧡
— Québec solidaire (@QuebecSolidaire) September 18, 2023
C'est bon pour les jeunes familles, bon pour les ainé-es!https://t.co/kNwURGn5DB#PolQc
Concrètement, il s'agirait d'un crédit d’impôt de 15% des dépenses admissibles jusqu’à 50 000$ (7500$).
Québec solidaire estime que la somme pourra soutenir différents projets, dont des rénovations intérieures ou l'aménagement d'un sous-sol ou d'un nouvel étage. «Il peut même s’agir d’une maison d’arrière-cour», précise-t-on dans un communiqué acheminé aux médias.
«Tout coûte cher en ce moment au Québec. Ce qu’on demande au gouvernement, c’est d’offrir aux gens un mécanisme de défense contre la hausse du coût de la vie et contre la crise du logement. C’est un mécanisme qui rime avec solidarité et entraide», a expliqué Gabriel Nadeau-Dubois.
«C'est une solution originale et différente pour soulager les aînés et les jeunes familles de la crise du coût de la vie. Et pourquoi pas pour soulager la crise du coût de la vie», a ajouté GND en point de presse.
À voir dans la vidéo.
Olivier Bolduc voit aussi dans cette aide financière une façon de rapprocher les familles.
«En porte-à-porte, je rencontre beaucoup de gens qui ont élevé leurs familles à Sainte-Foy et à Sillery et qui déplorent que leurs enfants ne soient pas en mesure d’acheter dans le quartier de leur enfance. Les maisons sont simplement trop chères», a conclu Olivier Bolduc.
La candidate du Parti libéral du Québec (PLQ) dans Jean-Talon, Élise Avard-Bernier, estime qu'encourager la construction des maisons bigénérationnelles est une bonne chose, mais qu'il y a énormément de choses à faire «avant de penser à ce crédit d'impôt».
«Il peut y avoir un compte de taxe, des déductions. On paye à ce moment-là une plus grande hypothèque sans avoir le droit d’en faire l’allocation», a-t-elle expliqué à Noovo Info.
La crise du logement est un dossier chaud depuis un bon moment au Québec alors que les logements – habitables et abordables – se font de plus en plus rares et qu’il est de plus en plus difficile de faire l’achat d’une maison – que ce soit la première ou non - en raison notamment de la hausse du coût de la vie et des hausses successives du taux d’intérêt par la Banque du Canada.
En réponse à cette crise, la ministre responsable de l’Habitation, France-Élaine Duranceau, a déposé au début de juin dernier le projet de loi 31 qui doit modifier certaines dispositions des baux résidentiels.
La commission parlementaire étudiant le projet de loi a d’ailleurs débuté jeudi dernier à Québec.
Le projet de loi prévoit entre autres l’abolition pour les locataires du droit de céder leur bail, une mesure largement décriée.
Samedi dernier, plusieurs manifestations ont d’ailleurs eu lieu à travers la province pour protester contre le projet de loi 31.
Rappelons toutefois que jeudi dernier, le premier ministre François Legault a laissé entendre que son gouvernement pourrait reculer sur la mesure.
À voir également : Interdiction des cessions de bail: «la goutte d’eau qui ferait déborder le vase», selon le RCLALQ
La crise du logement est également une préoccupation du gouvernement de Justin Trudeau alors que le sujet figure parmi les enjeux prioritaires pour la rentrée parlementaire à Ottawa.
Récemment, le premier ministre du Canada a annoncé l'élimination de la TPS sur la construction de nouveaux logement locatifs. «J'encourage toutes les provinces à faire de même», avait-il lancé en faisant référence à la taxe de vente provinciale que celles-ci appliquent ou leur portion de la taxe de vente harmonisée (TVH). La mesure vise à réduire les coûts en matériaux et en main-d'oeuvre des entreprises de construction. Les libéraux souhaitent ainsi engendrer une baisse des coûts des loyers.
En réponse à cette demande de Justin Trudeau, le premier ministre du Québec François Legault ne ferme pas la porte à l’idée d’exempter la construction de logements locatifs de la taxe de vente provinciale (TVQ), mais il croit que d’autres mesures plus urgentes peuvent être prises.
M. Legault n’a pas voulu s’avancer sur les mesures étudiées. Le gouvernement dévoilera ses intentions dans la mise à jour économique de l’automne prévue pour le mois de novembre.
Il manquera environ 3,5 millions de logements au Canada d'ici la fin de la décennie par rapport à ce qui serait nécessaire pour rétablir l'abordabilité, a prévenu la Société canadienne d'hypothèques et de logement (SCHL).
Toujours selon la SCHL, le Québec a besoin d'environ 860 000 logements de plus que ce qui est prévu, ce qui représente une hausse de 240 000 logements par rapport à l'année dernière.
Avec des informations de La Presse canadienne.