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Le premier ministre fédéral, Justin Trudeau, a dit mardi que son gouvernement a des «préoccupations» quant à la dernière version du projet de loi 96, peu de temps avant son adoption à l'Assemblée nationale.
Le premier ministre fédéral, Justin Trudeau, a dit mardi que son gouvernement a des «préoccupations» quant à la dernière version du projet de loi 96, peu de temps avant son adoption à l'Assemblée nationale.
Le premier ministre fédéral Justin Trudeau a dit mardi que son gouvernement a des «préoccupations» quant à la dernière version du projet de loi 96 qui a été adoptée à l'Assemblée nationale.
Il n'a pas fermé la porte à une intervention d'Ottawa dans une éventuelle contestation judiciaire de la réforme caquiste de la Charte de la langue française. Questionné à ce sujet au cours d'un point de presse sur les enjeux de logement à Vancouver, M. Trudeau a évité de préciser davantage ses intentions.
«Nous continuons de regarder très attentivement quelle forme finale cela prendra et nous baserons notre décision en fonction de ce que nous voyons comme le besoin de continuer de protéger les minorités à travers le pays», a-t-il affirmé en anglais après que la question lui a été posée dans cette langue.
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«Je sais à quel point il est important de soutenir les communautés francophones hors Québec, mais que c'est aussi extrêmement important de s'assurer que nous protégions les communautés anglophones à l'intérieur du Québec», a-t-il ajouté en rappelant qu'il a déjà enseigné la langue de Molière en Colombie-Britannique.
Peu de temps après ces commentaires du premier ministre fédéral, un vote à l'Assemblé nationale confirmait l'adoption du projet de loi 96, avec 78 voix contre 29.
La pièce législative vise à imposer des exigences d'emploi du français plus strictes pour les lieux de travail et les municipalités. Elle limitera aussi l'usage de l'anglais dans les tribunaux et les services publics et instaurera un plafond d'inscriptions pour les cégeps anglophones, entre autres dispositions.
La ministre fédérale des Langues officielles, Ginette Petitpas Taylor, a pour sa part soutenu, à l'instar de M. Trudeau, qu'Ottawa se portera à la défense de toutes les communautés de langues officielles en situation minoritaire, y compris la minorité anglophone du Québec.
Elle a donné le coup d'envoi, lors d'un point de presse en Colombie-Britannique, à des consultations sur le prochain plan quinquennal du fédéral en matière de langues officielles. Une partie des forums de discussions en personne aura lieu au Québec, soit à Montréal et à Sherbrooke.
«J'ai bien hâte de rencontrer les Québécois et Québécoises, d'entendre leur point de vue, puisque le plan d'action de 2023-2028, on veut s'assurer (qu'il sera conçu) avec des commentaires et aussi une directive qui va refléter les besoins de tous les Canadiens et les Canadiennes ainsi que les Québécois et Québécoises», a-t-elle dit.
Huit députés libéraux fédéraux se sont fait remarquer pour avoir récemment pris part à une manifestation contre le projet de loi 96.
«Les députés sont là pour représenter leurs communautés. Ils font leur choix par rapport à souligner les préoccupations. C'est une liberté qu'ils ont et qu'on va toujours respecter», avait affirmé M. Trudeau à ce sujet.
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