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Politique

Carney promet des Québécois «à la table de décisions», «pas des gérants d'estrade»

Selon le chef libéral, Pierre Poilievre est «la pire personne au pire moment».

Le chef du Parti libéral, Mark Carney, s'exprime lors d'un rassemblement à Montréal le jeudi 27 mars 2025.
Le chef du Parti libéral, Mark Carney, s'exprime lors d'un rassemblement à Montréal le jeudi 27 mars 2025.
Émilie Bergeron
Émilie Bergeron / La Presse canadienne

Le chef libéral Mark Carney a promis jeudi soir d'assurer une place à des Québécois «à la table des décisions» s'il remporte l'élection fédérale.

«Pas des gérants d'estrade», a-t-il dit au cours d'un discours prononcé majoritairement en français durant un rassemblement partisan, dans le Vieux-Montréal.

Selon l'équipe de campagne de M. Carney, environ 1400 personnes s'étaient déplacées pour l'occasion.

 

Le premier ministre sortant avait adapté son message pour son audience de la soirée, attaquant à plusieurs reprises le Bloc québécois, en plus de ses habituelles flèches lancées à l'encontre des conservateurs de Pierre Poilievre.

«Le Bloc ne prend pas la menace au sérieux», a-t-il soutenu en faisant référence aux salves tarifaires que ne cesse de lancer le président américain Donald Trump.

Selon lui, le chef bloquiste Yves-François Blanchet «n'a pas de plan» tandis que M. Poilievre serait «la pire personne au pire moment».

M. Carney a par ailleurs reproché au chef conservateur de refuser de financer le projet de tramway à Québec s'il est porté au pouvoir.

Mais, encore une fois, M. Trump a été la principale cible de M. Carney tout au long de son allocution.

«Le président Trump fait comme si le Canada n’était pas un vrai pays», a-t-il déploré. Il évoquait l'idée que répète constamment le locataire de la Maison-Blanche voulant que le Canada devrait devenir le 51e État américain.

Le chef libéral n'a pas manqué d'affirmer qu'aux États-Unis, «il n'y aura jamais de droit pour la langue française».

Comme il l'avait fait, quelques heures plus tôt, dans ses habits de premier ministre à Ottawa, M. Carney a soutenu que la relation entre les États-Unis et le Canada ne sera plus jamais la même en raison d'une confiance brisée.

«Il se peut qu'avec des négociations ''compréhensives'' (approfondies) on puisse rétablir un élément de confiance, mais il n'y aura pas de retour en arrière», a-t-il déclaré.

L'ex-gouverneur de banques centrales s'est à nouveau décrit comme un «pragmatique», mais a ajouté, cette fois, qu'il était «pressé». Il a énuméré les gestes qu'il a posés depuis qu'il est devenu premier ministre, à la mi-mars, mentionnant notamment qu'il avait relégué aux oubliettes la hausse sur l'impôt sur le gain en capital qu'avait promis son prédécesseur, Justin Trudeau.

«On a accompli plus en neuf jours que Pierre Poilievre en 20 ans à la Chambre des communes», a-t-il affirmé.

Le premier ministre sortant a repris jeudi ses activités de campagne électorale qu'il avait mises sur la glace pour se pencher sur la réponse gouvernementale à la menace américaine de nouveaux droits de douane.

Une trentaine de candidats libéraux de la région métropolitaine étaient présents jeudi soir, dont la ministre Mélanie Joly, l'ex-ministre Marc Miller et la survivante de la tuerie de Polytechnique, Nathalie Provost. 

Émilie Bergeron
Émilie Bergeron / La Presse canadienne