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Les places «abordables» pour la course de dimanche ont fondu comme neige au soleil.
Vous vous êtes finalement décidé et vous êtes prêt à vous déplacer ce week-end sur l’île Notre-Dame pour assister au Grand Prix de Montréal? Préparez-vous à payer le prix.
Les places «abordables» pour la course de dimanche ont fondu comme neige au soleil sur la billetterie numérique du Grand Prix du Canada. Certains billets dans les tribunes et en admission générale sont toujours disponibles sur les sites de revente. Bien que les admissions générales semblent avoir été épargnées par la surenchère, plusieurs sièges dans les tribunes ont vu leur prix plus que doubler, a constaté Noovo Info.
En observant les prix affichés sur le site officiel de l’évènement, il était originellement possible d’assister aux trois jours du Grand Prix dans les tribunes 46 – situées au dernier virage du circuit Gilles-Villeneuve – pour 315$. Or, le site de revente billets.ca propose un forfait 3 jours dans la tribune 46 pour un prix de 656$ l’unité. Il s’agit d’une hausse de prix de plus de 106%.
Au moment d’écrire ces lignes, le meilleur prix affiché sur billets.ca était pour la tribune 31 à 633$. Or, les prix d’origine étaient de 415$. Une augmentation de 218$.
La différence de prix de billets uniquement dédiés pour les journées de vendredi ou de samedi est toutefois moins importante, alors que les fans de Formule 1 sont davantage à la recherche d’une place pour la journée de dimanche. Il a même été possible de trouver des prix moins chers qu’à la billetterie sur le site StubHub, alors que des averses et des orages sont à prévoir tout au long du week-end du Grand Prix.
En effet, il a été possible de trouver sur billets.ca des sièges en tribune pour 105$ l’unité pour assister à la séance d’essais libres du vendredi. Cependant, ces mêmes sièges étaient à plus de 600$ pour le dimanche.
Prix des billets en admission générale à la billetterie:
Prix des billets en admission générale sur StubHub:
Malgré ce phénomène montré du doigt par plusieurs consommateurs, cela ne freinera pas les amateurs de Formule 1 à se déplacer sur le site du circuit Gilles-Villeneuve et de sortir le chéquier pour voir leur pilote et leur écurie favorites.
Une étude commandée par la Société du parc Jean-Drapeau, Tourisme Montréal et le promoteur du Grand Prix du Canada (Octane) a révélé des retombées économiques importantes lors de l’édition 2023.
On parle de retombées économiques directes de 92 M$ en 2023, a révélé la porte-parole de Tourisme Montréal, Aurélie de Blois, en entrevue avec Noovo Info. Il s’agit d’une hausse de 13% par rapport à la dernière étude réalisée en 2019.
Et ces chiffres sont amenés à augmenter en 2024 en raison de l’inflation, a assuré Mme de Blois.
Tourisme Montréal explique que les retombées économiques directes proviennent des touristes provenant de l’extérieur de la métropole qui se sont déplacés pour venir voir le Grand Prix.
Les Montréalais dépensent quant à eux environ 50 millions $ au total lors de ce long week-end. Des touristes qui viennent à Montréal lors du Grand Prix, mais ne dépensent pas exclusivement sur le circuit, dépensent en moyenne 20 millions $ en tout et pour tout.
«Les dépenses du Grand Prix, c’est plus de 160 millions $», a lancé Mme de Blois, qui ajoute que des commerçants doublent ou triplent leurs chiffres d’affaires lors de l’événement le «plus important au pays».
La hausse des retombées économiques s’explique également par l’augmentation du nombre gradins autour de la piste depuis 2019, ce qui a augmenté le nombre de spectateurs uniques qui affluent vers le parc Jean-Drapeau.
En 2023, 170 000 spectateurs uniques ont assisté au Grand Prix de Montréal, contrairement à 117 000 spectateurs l’an dernier, indique Mme de Blois.
Au total, 345 000 visites ont été notées en quatre jours au parc Jean-Drapeau, alors que les amateurs visitent le site en moyenne deux fois par week-end.
Un projet de loi est-il en préparation pour contrôler la surenchère sur les sites de revente? La Coalition avenir Québec (CAQ) dit observer et comprendre la situation, mais ne souhaite pas prendre de décision hâtive quant au phénomène.
«On ne se presse pas dans le temps, mais on sait que c’est un problème auquel il faut s’attaquer», avait répondu la députée caquiste Kariane Bourassa, lors d’un entretien avec Noovo Info en mars 2024.
Responsable du mandat, Mme Bourassa avait déploré que les consommateurs sont les grands perdants en achetant des billets dispendieux sur les sites de revente, alors que les organisateurs n’obtiennent aucun argent sur ces plateformes.
Bien que le gouvernement du Québec dit avoir rencontré plusieurs acteurs du milieu à la suite de la surenchère monstre lors de l’achat des accès du Festival d’été de Québec (FEQ), le projet semble avoir été mis sur pause.
Mme Bourassa avait toutefois soutenu que l’objectif de Québec n’est pas d’interdire la revente de billet pour de bon, chose qui pénaliserait les personnes honnêtes souhaitant revendre leur billet afin de ne pas perdre leur argent.
-Avec les informations de Juliette Poireau pour Noovo Info