Début du contenu principal.
La Banque du Canada et le gouvernement fédéral ont convenu de fixer un taux d'inflation de 2% en 1991 à la suite d'une période d'inflation annuelle élevée qui a dépassé 12% en 1981.
La Banque du Canada a une nouvelle fois augmenté son taux d'intérêt clé dans le but de réduire l'inflation, qui reste au-dessus de sa cible de deux pour cent d'une année à l'autre.
La banque a annoncé mercredi qu'elle augmenterait le taux de 25 points de base, le portant à 5%, le niveau le plus élevé depuis 2001. Un point de base équivaut à un centième de pourcentage.
Ce texte est une traduction d'un article de CTV News.
Il s'agit de la 10e augmentation de taux de la banque depuis mars 2022, avec une inflation qui est passée d'un pic de 8,1% l'été dernier à 3,4% en mai.
Maintenant, la banque prévoit que l'inflation restera autour de 3% au cours de l'année à venir et n'atteindra pas 2% avant mi-2025, soit deux trimestres fiscaux plus tard que prévu.
La Banque du Canada et le gouvernement fédéral ont convenu de fixer un taux d'inflation de 2% en 1991 à la suite d'une période d'inflation annuelle élevée qui a dépassé 12% en 1981.
La cible de 2% sert de point médian dans une fourchette de 1 à 3%.
La banque a expliqué en 2020 que cela avait entraîné une bonne performance économique globale, et un accord sur cette cible a été continuellement renouvelé depuis, y compris récemment en 2021 jusqu'en 2026.
«Nous ciblons l'inflation car un taux d'inflation bas, stable et prévisible est bénéfique pour l'économie», a déclaré la banque.
«Lorsque les personnes et les entreprises sont confiantes dans le fait de connaître le taux d'inflation, elles peuvent établir des plans financiers à long terme. Cela contribue à un fonctionnement optimal de l'économie. La croissance économique moyenne est plus solide et l'emploi est plus élevé.»
À voir également : Étouffés par le taux directeur: «mon taux d’anxiété est tellement élevé que je ne le touche même pas»
La banque affirme qu'un taux d'inflation annuel de 2% correspond généralement à une situation où l'économie fonctionne près de sa capacité maximale, c'est-à-dire lorsque la demande de biens et de services est à peu près égale à ce que l'économie offre.
À mesure que le taux d'intérêt augmente, le coût des emprunts, par exemple pour des prêts hypothécaires, a tendance à augmenter également, ce qui réduit la demande et fait baisser l'inflation avec le temps. L'inverse se produit également lorsque les taux d'intérêt baissent.
La banque explique que, comme il faut du temps pour que les variations des taux d'intérêt aient un impact sur l'ensemble de l'économie, le taux est fixé en fonction des prévisions de l'inflation 18 à 24 mois à l'avance.
Lors d'un discours devant la Toronto Region Board of Trade en mai, le gouverneur de la Banque du Canada, Tiff Macklem, a déclaré que le travail n'était pas terminé tant que la stabilité des prix n'était pas rétablie, c'est-à-dire tant que l'inflation annuelle ne se situe pas autour de la cible de 2%.
«La stabilité des prix est importante car elle est un élément clé d'une économie prospère», a déclaré Macklem. «Une inflation faible et stable renforce les forces de concurrence dans l'économie et permet aux Canadiens de planifier et d'investir en toute confiance, sachant que leur argent conservera sa valeur.»
Dans un document de 2011, la banque a cité quelques raisons pour ne pas cibler un taux d'inflation plus proche de zéro, notamment parce que cela aurait une incidence sur sa capacité à stimuler l'économie.
De même, la banque explique qu'avec une cible plus proche de 4 ou 5 %, une inflation plus élevée a tendance à être «plus incertaine et volatile».