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Jugeant le projet de loi 31 du gouvernement Legault «brouillon», le Parti libéral du Québec (PLQ) présentait vendredi «trois mesures concrètes en habitation» pour faire face à ce qu'il qualifie de «pire crise du logement de l'histoire.»
Jugeant le projet de loi 31 du gouvernement Legault «brouillon», le Parti libéral du Québec (PLQ) présentait vendredi «trois mesures concrètes en habitation» pour faire face à ce qu'il qualifie de «pire crise du logement de l'histoire.»
«Comme la ministre de l'Habitation [France-Élaine Duranceau] a été incapable d'inclure des solutions tangibles à la crise du logement dans son projet de loi, nous, au Parti libéral du Québec, véritable parti de l'économie, proposons trois mesures pour augmenter rapidement les mises en chantier. Les six années que nous a fait perdre la CAQ placent le Québec dans une situation précaire en matière de logements et il est urgent d'agir concrètement», a affirmé dans un communiqué Virginie Dufour, députée des Mille-Îles et porte-parole de l'opposition officielle en matière d'habitation.
Les mesures mises de l'avant par le PLQ visent à augmenter les mises en chantier domiciliaire.
Pour ce faire, le parti propose d'abord l'exemption de la TVQ sur les matériaux pour les nouvelles constructions.
L'opposition libérale propose également de mettre en place une enveloppe de 200 millions de dollars à la disposition des municipalités qui atteindront les objectifs et les cibles de réduction des délais d'analyse des dossiers domiciliaires et pour l'émission des permis de construction.
«Une ville qui atteindrait ses objectifs de réduction en la matière recevrait un bonus financier applicable sur ses infrastructures, mentionne la porte-parole libérale», précise-t-on.
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Finalement, le PLQ soutient que des projets de quartiers résidentiels sont retardés par le manque de branchements d'Hydro-Québec. Le parti voudrait prioriser les branchements des projets domiciliaires afin de permettre de réduire les coûts et d'accélérer la livraison des projets. «Le PLQ propose donc d'exiger d'Hydro-Québec de collaborer en ce sens.»
L’étude détaillée du projet de loi 31, qui viendra notamment limiter l’utilisation de la cession de bail, s’est terminée mardi. Son adoption pourrait se faire au début de semaine prochaine, selon la ministre de l'Habitation, France-Élaine Duranceau.
Avant l’adoption, il reste l’étape de la prise en considération du rapport de la commission par l’Assemblée.
La pièce législative a été la cible de plusieurs critiques des partis d'opposition. «Je ne peux que m'opposer à l'adoption du projet de loi 31», avait notamment lâché mardi le député solidaire Andrés Fontecilla.
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Le mois dernier, le Parti québécois (PQ) affirmait que la crise du logement serait l'une sinon la priorité de ses députés.
Le PQ a d'ailleurs lancé un «chantier national» sur les enjeux reliés au logement comme l’itinérance ainsi que l’abordabilité et l’accessibilité des propriétés. Le point culminant de ce projet est prévu au prochain Conseil de la formation politique, prévu en avril prochain.
«Puisque le gouvernement ne sait pas quoi faire, nous on va faire le travail à leur place», avait alors ironisé M. St-Pierre Plamondon.
Le PQ propose notamment un plan «d’accès à la propriété pour les premiers acheteurs et les jeunes.»
Chez Québec solidaire (QS), on propose notamment de mettre fin à la surenchère sur le prix des résidences «qui profite à de nombreux propriétaires et agents immobiliers.»
Le parti de gauche veut que les offres d'achat sur une même propriété soient divulguées.
Les acheteurs d'une première maison doivent s'en remettre à un «système complètement absurde», à «une loterie», avait récemment déploré le chef parlementaire de QS, Gabriel Nadeau-Dubois.
Avec des informations de Noovo Info et de La Presse canadienne.