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Lors des élections municipales en 2021, Valérie Plante avait fait la promesse d'implanter un registre des loyers, pour contrer les hausses de loyers déraisonnables, et de faire une nouvelle Certification Propriétaire responsable, garantissant le bon entretien d'un bâtiment de plus de huit logements par son propriétaire.
Toutefois, rien n'a vu le jour jusqu'ici.
«La position historique de Montréal est que c’est une responsabilité du gouvernement du Québec. Récemment, Vivre en ville, qui est financé par la SCHL, a développé un outil. Vivre en ville a prouvé que c’est un outil technologique assez facile à implanter à un faible coût», a fait savoir Benoit Dorais, vice-président du comité exécutif.
Pourtant, le registre des loyers géré par Vivre en ville n'est pas obligatoire et les données sont incomplètes. L'opposition municipale déplore l'inaction de l'administration Plante.
«Ensemble Montréal était en faveur de la mise en place du registre des loyers. Il y a eu une consultation publique a été faite aussi. Et là, on voit que l’administration Plante fait ce qu’elle veut des consultations publiques, soit de la jeter aux poubelles et d'en faire à sa tête en mettant de côté le registre des loyers», a renchéri le conseiller et porte-parole d'Ensemble Montréal en matière d’habitation, Julien Hénault-Ratelle.
L'équipe de Projet Montréal promet plus de détails en mars concernant la Certification Propriétaire responsable. Une première étape?
«Le registre des loyers, que ce soit la société civile ou un organisme gouvernemental ou une administration, c’est une bonne chose. […] On va faire la certification de propriétaire responsable. C’était l’élément fondamental pour protéger le parc locatif et valoriser les bons propriétaires», a indiqué la mairesse de Montréal.
Du côté de l’opposition municipale, on suspecte que la Ville n’exigera plus aux propriétaires de fournir eux-mêmes les preuves disant que l’immeuble est en ordre.
«C'est la Ville, avec le très peu d’inspecteurs qu’on a déjà en place, qui va venir regarder l’extérieur des bâtiments s’ils sont en bon état. La Ville compte faire 90 bâtiments uniquement cette année. SI on suit le rythme proposé pour l’année 2024, on va en avoir pour une centaine d’années juste pour s’assurer de la salubrité de nos logements», a déploré M. Hénault-Ratelle.
Voyez le reportage d'Étienne Fortin-Gauthier dans la vidéo ci-contre.