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Le Canada injectera ainsi un financement de 2,6 milliards $ sur trois ans et déploiera jusqu'à 2200 soldats canadiens en continu.
Il faudra encore trois ans au Canada pour tenir son engagement de transformer un groupement tactique multinational de l'OTAN en Lettonie en une brigade prête au combat, a indiqué lundi le premier ministre Justin Trudeau.
Les deux pays ont signé une «feuille de route» décrivant le processus, qui a commencé il y a plus d'un an lorsque le Canada s'est engagé à accroître la taille et la capacité du groupement tactique dans le cadre des efforts de l'OTAN pour renforcer son flanc Est en réponse à l'invasion russe en Ukraine.
Le document définit trois phases pour le processus, qui impliquera éventuellement jusqu'à 2200 soldats canadiens déployés de manière constante, ainsi que la possibilité d'ajouter des centaines de membres supplémentaires des Forces armées au besoin. Il indique que la constitution de la brigade sera achevée en 2025 et que la Lettonie s'emploiera à construire de nouvelles infrastructures.
«D'ici 2026, le Canada achèvera la mise en œuvre complète des capacités de brigade déployées de manière constante en Lettonie», peut-on lire dans le document.
Voyez l'analyse de Guillaume Sauvé au bulletin Noovo Le Fil 17 dans la vidéo qui accompagne ce texte.
M. Trudeau a tenu une conférence de presse commune avec son homologue letton Krišjānis Kariņš à la base militaire d'Ādaži, à l'extérieur de Riga, lundi, où il a également salué certains des 800 membres des Forces armées canadiennes déployés dans la mission.
Il a noté que les plans visant à accroître la présence du Canada à Ādaži dépasseront sa capacité actuelle. La base est un mélange de bâtiments permanents, d'abris temporaires, de tentes et de conteneurs d'expédition.
Le premier ministre Trudeau, qui a également rencontré le président letton Edgars Rinkēvičs plus tôt dans la journée, a déclaré que le personnel supplémentaire renforcera et améliorera les capacités terrestres, maritimes et aériennes du Canada et soutiendra les opérations spéciales en Europe centrale et orientale.
«C'est la voie à suivre dans la défense moderne», a dit M. Trudeau. «Près d'une douzaine de pays de l'OTAN coopèrent, s'entraînent et travaillent côte à côte et tirent les uns des autres de précieuses leçons qui renforcent notre défense collective.»
Le premier ministre Trudeau a aussi annoncé que le Canada achèterait des systèmes d'armes de pointe et qu’il était prêt à déployer du personnel supplémentaire pour la réponse aux crises, la sécurité coopérative et la défense collective, en plus de fournir de l'aide en matière de renseignement et de cyberactivité.
Au total, 2,6 milliards $ ont été réservés, dont un engagement de 1,4 milliard $ provenant du budget fédéral de 2022.
«Le Canada et tous les pays doivent être clairs sur le fait que la guerre non provoquée de la Russie contre un pays indépendant, contre une Ukraine libre et démocratique, est une menace pour la liberté, le droit international, les droits de la personne et l'ensemble des valeurs démocratiques partagées que des générations de soldats ont combattues à défendre», a soutenu M. Trudeau.
Le mois dernier, la ministre Anand a annoncé qu'un escadron de chars Leopard 2 avec 15 chars et environ 130 personnes rejoindrait la mission à partir de cet automne.
Tout cela fait partie des efforts de l'alliance militaire de l'OTAN pour accroître sa présence près des frontières de la Russie en réponse à l'assaut continu de ce pays contre l'Ukraine.
L'Alliance atlantique a doublé le nombre de groupements tactiques dans la région depuis le début de l'agression en Ukraine et prévoit une augmentation de la taille et de la portée de certains d'entre eux pour en faire des brigades prêtes au combat.
Les dirigeants de l'OTAN, dont le premier ministre Trudeau, devraient se réunir à Vilnius, la capitale lituanienne, à partir de mardi pour leur sommet annuel.
Le Canada et plusieurs autres pays subiront des pressions pour augmenter leurs dépenses en défense, tandis que les alliés envisagent de faire de l'objectif actuel de 2 % du PIB une nouvelle dépense minimale.