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Politique

Le NPD pourrait être la principale victime politique du climat engendré par Trump

«Je crois que la peur et la panique se sont saisies des Canadiens.»

Le chef du NDP Jagmeet Singh et une candidate néo-démocrate Monique Taylor parle à des joueurs de cartes, à Hamilton, le 26 mars 2025.
Le chef du NDP Jagmeet Singh et une candidate néo-démocrate Monique Taylor parle à des joueurs de cartes, à Hamilton, le 26 mars 2025.
David Baxter
David Baxter / La Presse canadienne

Le NPD pourrait être la principale victime du climat politique engendré par le retour au pouvoir du président américain Donald Trump.

De nombreux sympathisants néo-démocrates hésitent à appuyer la troupe de Jagmeet Singh à quelques semaines du scrutin.

La vague de patriotisme au Canada pourrait faire en sorte que le NPD ne fasse élire qu'une poignée de députés le 28 avril, une possibilité qui n'échappe pas à l'œil des plus militants.

«Tout le monde a si peur de voir les conservateurs faire avancer leur programme qui n'est qu'une version unifoliée de celui de M. Trump. Nous perdons même des électeurs qui ont vraiment le NPD à cœur», constate Diana Platts, une bénévole du parti lors d'un rassemblement à Toronto.

Avant le déclenchement des élections, le sondeur David Coletto avait indiqué à La Presse Canadienne que des facteurs comme les droits de douane imposés par Donald Trump pouvaient avoir un effet polarisant sur l'électorat, ce qui nuirait au NPD ou au Bloc québécois.

Mme Platts craint que cette polarisation soit en train de se concrétiser au pays.

«Je crois que la peur et la panique se sont saisies des Canadiens. Le message que transmet clairement et puissamment Jagmeet [Singh] aux électeurs, c'est de voter selon leur conscience.»

Mais certains sympathisants, comme David Liu, restent au bercail. Ce jeune Montréalais d'origine chinoise appuie M. Singh à cause de ses politiques qui défendent «la majorité» de la population.

Il donne du mérite à Mark Carney pour la façon dont il a réagi aux droits de douane imposés par Donald Trump. Selon lui, c'est ce qui a donné l'élan aux libéraux.

Mais il croit que le NPD peut rattraper son retard grâce à son programme politique.

«Je crois que le NPD devrait se concentrer plus sur la campagne sur le terrain afin de se faire entendre d'un grand nombre de gens», dit M. Liu.

Florecia Cassagnet, une autre partisane néo-démocrate, raconte que de nombreuses personnes croient que le Canada a un système politique bipartite.

«Il ne pense qu'avoir une seule alternative: les libéraux ou les conservateurs. Auparavant, plusieurs opposants à Justin Trudeau appuyaient Pierre Poilievre parce qu'à leurs yeux, il était la seule solution de rechange, même s'ils sont hostiles à ses positions, mentionne-t-elle. Les gens doivent être plus informés de ce que le NPD peut leur offrir.»

Depuis le début de la campagne, M. Singh et les autres candidats néo-démocrates mettent l'accent sur les réalisations du NPD, notamment le Régime national d'assurance médicament et le Régime d'assurance dentaire du Canada.

Ces réalisations font partie des raisons pour lesquelles John Catto, un ouvrier de Hamilton, compter voter pour le NPD malgré tout.

«Je ne sais pas si le moment est venu pour nous. Je ne sais si c'est le cas, mais en même temps, je vais appuyer mon parti. J'espère seulement que nous aurons un gouvernement minoritaire.»

David Baxter
David Baxter / La Presse canadienne