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Politique

Ukraine: «on partage leur combat pour continuer d'exister comme nation»

Une motion en appui à l'Ukraine a été adopté à l'unanimité par les élus de l'Assemblée nationale.

Photo du Salon rouge de l'Assemblée nationale, à Québec, prise le 6 décembre 2024.
Photo du Salon rouge de l'Assemblée nationale, à Québec, prise le 6 décembre 2024.
Patrice Bergeron
Patrice Bergeron / La Presse canadienne

Le Québec partage avec les Ukrainiens «leur combat pour continuer d'exister comme nation», a plaidé le premier ministre François Legault jeudi, dans son discours sur une motion en appui à ce pays envahi par la Russie depuis bientôt trois ans. 

Les élus de l'Assemblée nationale ont adopté la motion à l'unanimité, alors que le président Donald Trump laisse entendre qu'il est en train de larguer l'Ukraine au profit de la Russie.

Dans les tribunes du Salon rouge, se trouvaient notamment le consul honoraire de l'Ukraine, Eugène Czolij, et d'autres membres de la communauté ukrainienne du Québec.

La motion dénonce l'«invasion» de la Russie, en opposition avec ce que l'administration Trump colporte actuellement, selon quoi l'Ukraine aurait été l'agresseur.  

Elle «réaffirme» l'attachement de l'Assemblée nationale «au respect de l'intégrité territoriale de l'Ukraine et aux valeurs de démocratie et d'État de droit» - donc que l'Ukraine doit demeurer indivisible et ne pas avoir à concéder des portions de son territoire.  

Elle exprime aussi la «solidarité envers le peuple ukrainien» et soutient les «efforts internationaux pour la reconstruction de l'Ukraine».

Dans son discours, M. Legault a assuré que le Québec «va rester aux côtés des Ukrainiens aussi longtemps qu'il va le falloir pour mettre fin à cette agression».

De son côté, le porte-parole libéral, André A. Morin, a notamment dénoncé les pourparlers entrepris par les États-Unis avec la Russie en l'absence de l'Ukraine.

«Les négociations de paix ne peuvent se faire sur le dos de l'Ukraine en l'absence de la principale intéressée», a-t-il plaidé, tout comme le chef du Parti québécois (PQ), Paul St-Pierre Plamondon. 

«Saluons les héros qui tiennent tête à ceux qui attaquent nos démocraties et qui fragilisent l'ordre mondial, qui ne respectent pas le droit international», a conclu M. Morin. 

La co-porte-parole de Québec solidaire, Ruba Ghazal, a exprimé ses craintes sur le nouvel ordre mondial qui se dessine. 

«J'aimerais me lever en cette Chambre aujourd'hui pour vous dire avec confiance que l'Ukraine sera libre, mais ce serait mentir», a-t-elle admis. 

«Si on reste silencieux, si on laisse Trump et Poutine faire les ordres, demain, ça sera qui?»

Enfin, M. St-Pierre Plamondon a rappelé que les troupes russes ont commis des crimes de guerre et des crimes contre l'humanité «vastement documentés, notamment par la Cour pénale internationale».

Selon lui, «nous avons le devoir de continuer à l'appuyer parce que soutenir l'Ukraine, c'est soutenir les valeurs qui nous sont chères, c'est combattre les crimes de guerre, c'est reconnaître le droit à l'autodétermination des peuples, c'est réitérer l'objectif fondamental de la paix dans le monde et la nécessité d'agir de manière cohérente vis-à-vis cet objectif».

Rappelons que le 24 février 2022, la Russie a lancé une attaque pour occuper l'Ukraine et renverser le président Volodymyr Zelensky. L'offensive s'est ensuite embourbée, mais les troupes russes occupent toujours de vastes portions du territoire ukrainien dans l'est, dans une guerre de positions. 

Patrice Bergeron
Patrice Bergeron / La Presse canadienne