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Les détails de cet accord potentiel n'ont pas encore été dévoilés, mais il semble marquer la reprise d'un accord de 2022.
Les États-Unis ont annoncé la conclusion d'un accord visant à garantir la sécurité de la navigation en mer Noire, à l'issue, mardi, de trois jours de discussions avec les délégations ukrainienne et russe en Arabie saoudite sur les mesures envisageables pour la paix.
Des experts américains ont rencontré séparément des représentants ukrainiens et russes à Riyad, et la Maison-Blanche a publié deux déclarations communes distinctes, l'une concernant les négociations avec l'Ukraine et l'autre avec la Russie. Elle a indiqué que les parties avaient «convenu d'assurer la sécurité de la navigation, d'éliminer le recours à la force et d'empêcher l'utilisation de navires commerciaux à des fins militaires en mer Noire».
Les détails de cet accord potentiel n'ont pas encore été dévoilés, mais il semble marquer la reprise d'un accord de 2022 visant à garantir la sécurité du transit via les ports ukrainiens de la mer Noire, négocié par les Nations Unies et la Turquie et suspendu par la Russie l'année suivante. La Russie avait argué que cet accord ne garantissait pas la sécurité de ses exportations en mer Noire. Le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, a déclaré mardi lors d'une conférence de presse télévisée que le Kremlin était ouvert à la relance de l'accord, mais a averti que les intérêts russes devaient être protégés.
Faisant apparemment référence aux exigences russes, le communiqué de la Maison-Blanche concernant les négociations avec la Russie indique que les États-Unis «contribueront à rétablir l'accès de la Russie au marché mondial des exportations agricoles et d'engrais, à réduire les coûts d'assurance maritime et à améliorer l'accès aux ports et aux systèmes de paiement pour ces transactions».
Le communiqué de la Maison-Blanche mentionne également que les parties avaient convenu d'élaborer des mesures pour mettre en œuvre l'accord conclu lors des entretiens téléphoniques du président Donald Trump avec son homologue russe, Vladimir Poutine, et le président ukrainien, Volodymyr Zelensky. L'accord vise à interdire les frappes contre les installations énergétiques en Russie et en Ukraine.
Après l'appel téléphonique entre MM. Trump et Poutine la semaine dernière, la Maison-Blanche a déclaré que le cessez-le-feu partiel inclurait la fin des attaques contre «l'énergie et les infrastructures», tandis que le Kremlin a déclaré que l'accord se référait plus spécifiquement aux «infrastructures énergétiques». Par ailleurs, un responsable du Kremlin a révélé mardi que les discussions tenues la veille entre des responsables américains et russes à Riyad déboucheraient probablement sur de nouveaux contacts entre Washington et Moscou, mais qu'aucun plan concret n'avait encore été arrêté.
Ces trois jours de réunions, qui n'incluaient pas de négociations directes russo-ukrainiennes, s'inscrivent dans le cadre d'une tentative de finaliser les détails d'une pause partielle dans la guerre qui dure depuis trois ans en Ukraine. Il a été difficile de parvenir à un cessez-le-feu, même limité à 30 jours, dont Moscou et Kyiv ont convenu en principe la semaine dernière, les deux camps continuant de s'attaquer mutuellement avec des drones et des missiles.
Mardi, le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a déclaré aux journalistes que l'issue des discussions américano-russes à Riyad «avait été rapportée dans les capitales» et était actuellement «analysée» par Moscou et Washington, mais que le Kremlin n'envisageait pas de divulguer davantage de détails au public.
M. Peskov a ajouté que, même si aucun échange entre Donald Trump et Vladimir Poutine n'est actuellement prévu, une telle conversation pourrait être organisée rapidement si nécessaire. «Il est entendu que les contacts se poursuivront, mais rien de concret n'est prévu pour le moment», a-t-il ajouté. Aucune réunion tripartite entre la Russie, les États-Unis et l'Ukraine n'est prévue, a-t-il dit.
Le ministère russe de la Défense a déclaré mardi que l'Ukraine avait «poursuivi ses frappes délibérées de drones contre les installations énergétiques civiles russes». Lundi, une attaque de drone ukrainien a détruit une ligne électrique à haute tension reliant la centrale nucléaire de Rostov à la ville de Tikhoretsk, dans le sud de la région de Krasnodar, a indiqué le ministère. Il a ajouté qu'une autre frappe de drone avait touché la station de distribution de gaz de Svatovo, dans la région ukrainienne de Louhansk, occupée par la Russie.
«Zelensky confirme son incapacité à respecter les accords et rend impossible tout contrôle par les garants extérieurs de tout accord potentiel», a affirmé le ministère.
En Ukraine, le nombre de blessés lundi lors d'une frappe de missile russe sur le centre-ville de Soumy s'est élevé à 101, dont 23 enfants, selon l'administration régionale de Soumy.
La frappe sur cette ville située de l'autre côté de la frontière avec la région russe de Koursk, partiellement occupée par l'Ukraine depuis août, a touché des immeubles d'habitation et une école, qui ont dû être évacués à la suite de l'attaque.
Par ailleurs, les forces russes ont lancé un missile balistique et 139 drones de frappe et de leurre à longue portée vers l'Ukraine dans la nuit, selon l'armée de l'air ukrainienne. Ces attaques ont touché sept régions d'Ukraine et blessé plusieurs personnes.