Des drones russes frappent la ville portuaire d'Odessa, en Ukraine

Cette attaque a illustré la volonté de Moscou de poursuivre ses frappes aériennes, même après avoir accepté de suspendre temporairement ses frappes contre les installations énergétiques de l'Ukraine.

Il a signalé que des incendies se sont déclenchés à au moins trois endroits après l'attaque de jeudi soir.

«Des infrastructures civiles et des installations commerciales sont en feu, des voitures sont endommagées», a précisé M. Kiper.

Plus de 70 personnes et 20 camions de pompiers ont été mobilisés pour éteindre ce que les services d'urgence ont qualifié d'«incendies massifs».

Lors d'une autre attaque, des bombes planantes russes ont blessé au moins six personnes, dont un enfant, dans la région de Zaporijia, dans la nuit de jeudi à vendredi.

Le chef régional, Ivan Fedorov, a publié des photos montrant des pompiers éteignant les flammes de plusieurs immeubles résidentiels endommagés.

L'armée de l'air ukrainienne a indiqué que la Russie avait tiré 214 drones explosifs et leurres lors de sa dernière vague d'attaques. Parmi eux, 114 ont été interceptés et 81 autres ont été brouillés.

Le ministère russe de la Défense a pour sa part indiqué que les défenses aériennes de la Russie avaient abattu 43 drones ukrainiens, dont 34 au-dessus de la région de Volgograd et d'autres au-dessus des régions de Rostov, Koursk et Belgorod. Les autorités n'ont signalé ni victimes ni dégâts importants.

Par ailleurs, un important incendie dans un dépôt pétrolier de la région de Krasnodar continue de faire rage depuis qu'il a été touché par une attaque de drone ukrainien mercredi soir.

Des discussions «techniques» sur le cessez-le-feu

L'Ukraine et la Russie ont convenu mercredi d'un cessez-le-feu limité après que le président américain Donald Trump s'est entretenu avec les dirigeants des deux pays, plus tôt cette semaine.

Il reste à déterminer quelles cibles pourraient être interdites d'attaque.

Après un entretien d'environ une heure avec M. Trump, mercredi, le président ukrainien Volodymyr Zelensky a déclaré aux journalistes que des discussions «techniques» se tiendront cette fin de semaine en Arabie saoudite. 

Celles-ci viseront à déterminer quels types d'infrastructures seront protégés contre les attaques dans le cadre de l'accord.

Les trois parties semblaient avoir des points de vue très divergents sur le contenu de l'entente.

Si la Maison-Blanche a déclaré que «l'énergie et les infrastructures» seraient couvertes, le Kremlin a répliqué que l'accord se référait plus spécifiquement aux «infrastructures énergétiques». M. Zelensky a ajouté qu'il souhaitait que les chemins de fer et les ports soient aussi protégés.

Le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a souligné vendredi que l'accord conclu entre M. Trump et M. Poutine ne concernait que les installations énergétiques, ajoutant que l'armée russe appliquait l'ordre du président Poutine de cesser ces attaques pendant 30 jours.

«L'armée russe s'abstient actuellement de toute frappe sur les infrastructures énergétiques ukrainiennes, conformément à l'accord conclu entre la Russie et les États-Unis», a fait savoir M. Peskov lors d'une conférence téléphonique avec des journalistes.