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«Ce n’est pas ce que nous voulons, mais s’il va de l’avant, nous agirons.»
Le premier ministre Justin Trudeau affirme que le Canada est prêt à réagir si le président américain Donald Trump met à exécution son projet d’imposer demain des droits de douane de 25 % sur les importations, mais que le pays pourrait connaître des temps difficiles s’il le fait.
Ce texte est une traduction d'un article de CTV News
«Je ne vais pas l’édulcorer. Notre pays pourrait connaître des moments difficiles dans les jours et les semaines à venir», a lancé M. Trudeau vendredi, en réponse aux dernières affirmations de M. Trump selon lesquelles il est prêt à frapper le Canada avec des droits de douane qui auraient un impact économique massif.
«Je sais que les Canadiens peuvent être anxieux et inquiets. Je veux qu’ils sachent que le gouvernement fédéral et, en fait, tous les ordres de gouvernement les soutiennent», a dit M. Trudeau, à la veille d’une réunion avec son conseil des relations canado-américaines à Toronto.
«Nous vivons un moment critique», a affirmé le premier ministre à propos de la guerre commerciale qui se profile avec le principal partenaire commercial du Canada. Une telle action aurait un impact négatif sur les économies des deux pays, qui sont profondément liées.
«Ce n’est pas ce que nous voulons, mais s’il va de l’avant, nous agirons», a ajouté M. Trudeau.
Hier, M. Trump a confirmé son intention de mettre à exécution sa menace d’imposer des droits de douane punitifs sur les importations canadiennes samedi, malgré les efforts déployés par le gouvernement fédéral pour répondre aux préoccupations du commandant en chef en renforçant la frontière au moyen d’un plan de 1,3 milliard de dollars.
Pour justifier l’imposition de droits de douane, le président a invoqué les drogues illégales et les migrants qui traversent la frontière, suggérant que les derniers efforts de lobbying du Canada - à la fois à Washington et par le biais de messages envoyés à de hauts responsables de Trump - pour promouvoir ses mesures de sécurité renforcées n’ont pas eu d’écho auprès de M. Trump.
Le président a également souligné ce qu’il considère comme des « subventions massives (...) sous la forme de déficits », faisant référence au déficit commercial entre le Canada et les États-Unis.
«Le Mexique et le Canada n’ont jamais été bons avec nous sur le plan commercial», a souligné M. Trump aux journalistes dans le bureau ovale jeudi. «Ils nous ont traités de manière très injuste sur le plan commercial.»
Des deux côtés de la frontière, personne ne veut de droits de douane sur les produits Canadiens.
— Justin Trudeau (@JustinTrudeau) January 31, 2025
Notre Conseil sur les relations canado-américaines, rassemblé aujourd’hui, travaille fort pour les éviter mais, si les É.-U. persistent, le Canada est prêt à répondre avec force.
Fin novembre, M. Trump avait menacé d’imposer des droits de douane généralisés de 25 % sur toutes les importations en provenance du Canada et du Mexique dès le premier jour de son second mandat.
Cela ne s’est pas produit. Au lieu de cela, il a signé un décret lançant une étude sur les pratiques commerciales au sens large, qui devra être achevée d’ici le 1er avril, et a ensuite fixé au 1er février la nouvelle date de mise en œuvre des droits de douane liés à la frontière.
Jeudi, M. Trump a ajouté : «ces droits de douane peuvent ou non augmenter avec le temps» et a indiqué qu’il n’avait pas encore décidé si le pétrole serait exclu de cette mesure commerciale de grande ampleur.
M. Trump devrait signer d’autres décrets à 15 heures dans le Bureau ovale, et il est possible qu’il en dise plus sur ses prochaines mesures concernant les droits de douane à ce moment-là.