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La ministre des Affaires étrangères, Mélanie Joly, a souligné que le Canada est plus déterminé que jamais dans son soutien à l'Ukraine alors que sa guerre contre la Russie se poursuit après 100 jours.
La ministre des Affaires étrangères, Mélanie Joly, a souligné que le Canada est plus déterminé que jamais dans son soutien à l'Ukraine alors que sa guerre contre la Russie se poursuit après 100 jours.
Dans une entrevue avec La Presse Canadienne, elle a déclaré que le Canada continuerait de fournir des armes et d'autres formes d'aide tout en faisant pression sur la Russie avec de nouvelles séries de sanctions.
«Notre objectif est de nous assurer que nous exerçons une pression maximale sur le régime de Poutine», a-t-elle déclaré.
Le Canada a été inspiré par la défense résolue de son pays par l'Ukraine, a-t-elle dit, et continuera de soutenir le pays assiégé alors que la guerre atteint sa «troisième phase».
«La volonté dont ont fait preuve les Ukrainiens est incroyable et inspirante, a-t-elle ajouté. Personne ne pensait, au début de la guerre, que l'Ukraine serait capable de riposter comme elle l'a fait; et elle riposte toujours, elle ne recule pas.»
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Après des entretiens avec ses homologues de Lituanie, de Lettonie et d'Estonie à Québec, Mme Joly a confirmé vendredi que le Canada avait augmenté le déploiement de troupes canadiennes en Lettonie, qui borde la Russie.
L'intention de renforcer la présence des Forces canadiennes dans les pays baltes a été annoncée par le premier ministre en février. Le Canada dirige un groupement tactique multinational de l'Organisation du Traité de l'Atlantique Nord (OTAN) en Lettonie, l'un des quatre installés dans les pays baltes et la Pologne et conçus pour dissuader une attaque russe.
«Nous avions 700 soldats et nous augmentons maintenant ce nombre de 450, a précisé Mme Joly. Nous avons maintenant 1300 soldats en Lettonie. Nous avons également accru notre présence en veillant à ce qu'il y ait une autre frégate en mer Baltique.»
La ministre Joly a indiqué que le Canada se préparait également à «mettre 3400 soldats en attente pour l'OTAN».
Elle a ajouté que le Canada jouait un rôle diplomatique clé en soutenant l'Ukraine pour «maintenir une unité forte» avec les États-Unis, l'Union européenne (UE) et d'autres alliés.
Le président américain Joe Biden a dit cette semaine qu'il fournirait à l'Ukraine des systèmes de roquettes à plus longue portée, tandis que l'Allemagne a promis d'envoyer un système de défense aérienne.
Mme Joly a rappelé qu'il «était important que les États-Unis envoient des armes lourdes cette semaine» et que le Canada enverrait également plus d'armes.
Elle a dit avoir eu des entretiens avec les Nations unies, l'UE et le G7 sur une éventuelle solution diplomatique pour aider l'Ukraine à sortir des millions de tonnes de céréales de son port d'Odessa, qui est bloqué par la Russie.
Les pays d'Afrique et du Moyen-Orient qui dépendent du blé ukrainien comme aliment de base sont confrontés à la faim, a averti le Programme alimentaire mondial des Nations Unies.
Mme Joly a souligné que l'Ukraine devait «être à l'aise avec la solution diplomatique, car sa propre sécurité doit être assurée».
Le Canada est prêt à envoyer des navires dans les ports roumains pour expédier le grain et à soutenir son transport par chemin de fer et par barge vers les pays européens voisins, selon la ministre.
Elle a précisé avoir parlé d'un soutien supplémentaire à l'Ukraine avec Gabrielius Landsbergis, ministre lituanien des Affaires étrangères; Zanda Kalnina-Lukasevica, secrétaire parlementaire lettone pour les affaires étrangères; et Eva-Maria Liimets, ministre estonienne des Affaires étrangères.
Les pays baltes ont été envahis par l'Union soviétique en 1940, puis par l'Allemagne nazie en 1941. Ils ont été réoccupés plus tard pendant la Seconde Guerre mondiale, faisant partie de l'Union soviétique jusqu'en 1991.
«Parce qu'ils sont à la frontière de la Russie, ils comprennent et ressentent chaque jour la menace que représente la Russie», a conclu Mme Joly.