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En 2014, le candidat a récolté 1% des voix en Abitibi-Est
Le candidat du Parti conservateur du Québec en Abitibi-Est est maintenant connu. Maxym Perron-Tellier, l'un des pionniers du parti, fait un retour en politique, après huit ans d'absence.
Le consultant informatique s'était présenté sous cette même bannière, en 2014, en Abitibi-Est. Il avait obtenu seulement 1% des suffrages. Depuis, Maxym Perron-Tellier a étudié en droit et en sciences politiques à l'université.
«Il revient avec beaucoup plus d'expérience, fait savoir le chef du Parti, Éric Duhaime. On n'a jamais été au pouvoir. On n'a jamais même eu un score très élevé. C'est normal un peu que nos candidats politiquement aient fait moins de bruit historiquement, admet-il. J'ai confiance qu'il va tirer son épingle du jeu.»
Le portrait se précise donc en Abitibi-Est. Le ministre caquiste sortant Pierre Dufour sollicite un deuxième mandat.
Les libéraux ont recruté comme candidat l'ancien maire de Senneterre Jean-Maurice Matte. Québec solidaire mise pour sa part sur Benjamin Gingras. Le scrutin aura lieu le 3 octobre prochain.
Fonderie Horne
Le chef du Parti conservateur du Québec (PCQ) profite de son passage en Abitibi-Témiscamingue pour écorcher la gestion du gouvernement dans le dossier de la qualité de l'air à Rouyn-Noranda.
La Fonderie Horne, une usine de Glencore, émet 33 fois plus de concentration d'arsenic dans l'air ambiant que la norme provinciale fixée à trois.
Éric Duhaime, comme de nombreux groupes locaux, juge inacceptable que Québec ait manqué de transparence, mais aussi de cohérence.
«Le premier devoir qu'on a, c'est évidemment la transparence, a déclaré Duhaime. Le deuxième, c'est de s'asseoir avec l'entreprise, donner l'heure juste au monde. Il faut voir des objectifs réalistes à court, moyen et long terme.
«Évidemment, ça ne se fera pas en 24 heures cette histoire-là, tout le monde comprend ça, a-t-il noté. Dans un monde idéal, ça serait le respect des mêmes normes que partout ailleurs au Québec. Ça fait quatre ans qu'ils sont au pouvoir. Blâmer le gouvernement précédent, je veux bien, mais un moment donné, après quatre ans, tu dois prendre tes responsabilités.»
Ferme ou ferme pas?
Si la Fonderie Horne venait à fermer, ce serait une catastrophe pour la région et pour les travailleurs, estime Éric Duhaime. Il ajoute dans le même souffle que les parties concernées sont condamnées à trouver une solution.
Un gouvernement conservateur ne serait aucunement friand à subventionner une multinationale comme Glencore, contrairement au premier ministre François Legault.
Éric Duhaime opterait plutôt pour de l'aide d'experts, par exemple en faisant appel à l'Université du Québec en Abitibi-Témiscamingue (UQAT). Une chaire en innovation et en recyclage des métaux pourrait être créée.
Le chef se dit également préoccupé par l'étude de l'Institut national de santé publique du Québec (INSPQ) qui démontre que jusqu'à 14 cas de cancer du poumon supplémentaires auront lieu d'ici 70 ans si la Fonderie Horne opte pour le statu quo et ne réduit pas ses émissions d'arsenic.
Enquête indépendante
Le politicien souhaite également que la lumière soit faite quant à l'annexe 6, ce fameux document qu'aurait retiré l'ancien directeur national de la Santé publique, Horacio Arruda, d'une étude de biosurveillance, en 2019.
Ces données démontreraient que les cas de cancer du poumon sont plus fréquents à Rouyn-Noranda qu’ailleurs en province. L'annexe en question évoquait aussi, semble-t-il, un lien avec les émissions d'arsenic produites par une usine de Rouyn-Noranda et les cas de cancer dans la ville.
Le Dr Arruda s'est défendu, expliquant qu'il a toujours agi de bonne foi dans le dossier et n'a jamais voulu cacher quoi que ce soit à la population, mais aussi que ces données circulaient depuis 2019.
La santé publique de l'Abitibi-Témiscamingue a toutefois indiqué pour sa part que le Dr Arruda a demandé au retrait de l'annexe 6.
Devant cette situation, Éric Duhaime réclame une enquête indépendante pour savoir qui dit vrai dans cette histoire, alors que plusieurs questions sont demeurées sans réponse, juge-t-il.