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L'Université McGill va notamment resteindre l'accès à son campus dès samedi.
Alors que des manifestations s'organisent en vue du premier anniversaire de l’attaque du Hamas en Israël, des universités montréalaises ont pris des mesures exceptionnelles pour éviter des débordements sur leurs campus.
«Nous avons appris que des événements qui pourraient réunir, sur le campus et dans ses environs, un nombre appréciable de personnes ne faisant pas partie de notre communauté universitaire étaient en cours d’organisation», a justifié l'administration dans une communication destinée à la communauté mcgilloise.
L'Université McGill va restreindre l'accès au campus du centre-ville et au campus Macdonald du 5 au 7 octobre prochains. Seuls les étudiants, membres du personnel de l’Université McGill et visiteurs essentiels seront autorisés.
De plus, de nombreux cours auront lieu en ligne et le personnel de l'établissement est invité à travailler à distance.
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«Nous surveillerons de près la situation en collaboration avec les responsables de la sécurité sur nos campus», a-t-on écrit dans la directive.
L'établissement supérieur explique avoir pris cette décision, avec la collaboration du Service de police de la Ville de Montréal, «dans le but de poursuivre ses activités, d'assurer le bien-être de sa communauté et de prévenir des activités allant à l’encontre de la loi et de leurs politiques».
De plus, l'Université McGill s'engage à tenir au courant sa communauté par rapport à la situation sur le terrain et du maintien ou non des mesures après lundi.
Rappelons que le campus McGill a été le théâtre de tensions et d'affrontements entre les communautés. Un campement propalestinien avait été érigé sur le campus au printemps dernier, ce qui a poussé l'établissement à le démanteler quelques mois plus tard.
Du côté de l'Université Concordia, on affirme avoir augmenté la présence d'agents de sécurité sur son campus et avoir revu leur déploiement durant la semaine du 7 au 11 octobre. De plus, des mesures de sécurité ont été ajoutées au niveau des pavillons.
«Nous savons que des manifestations sont prévues un peu partout en ville ainsi que sur notre campus du centre-ville. Nous avons donc pris des mesures pour assurer un climat de sécurité et de respect sur le campus», a-t-on mentionné dans la communication envoyée jeudi.
L'administration a également recommandé aux professeurs de faire des cours en ligne et au personnel de favoriser le travail à distance. Toutefois, tous les bâtiments demeureront ouverts, et les services — dont certains qui ne seront pas fournis à distance — continueront d’être offerts.
Durant la semaine, l’Union des étudiants et des étudiantes de Concordia a annulé toutes les activités prévues sur la mezzanine au pavillon Hall. Des réunions d'information ont d'ailleurs eu lieu avec les «leaders» étudiants concernant les discours et les manifestations pacifiques sur le campus.
«Nous avons notamment informé ces leaders que nous ne tolérerons aucun comportement qui crée un climat d’intimidation ou qui constitue du harcèlement sur le campus», a-t-on affirmé dans une communication envoyée aux membres de l'université jeudi. «Nous interdisons la tenue d’activités qui sont selon nous susceptibles de poser des problèmes sur le plan de la sécurité ou de créer un climat d’intimidation.»
L'Université Concordia assure qu'elle continuera de demander l'aide du SPVM si nécessaire.
Les tensions et l'inquiétude augmentent dans la métropole en raison de la situation au Proche-Orient et à l'approche du 7 octobre. Les policiers du SPVM continueront d'être très visibles et de maintenir une surveillance accrue afin d'assurer la sécurité des résidents de l'île. Notons que dans la nuit de mardi à mercredi, cinq personnes ont été arrêtées en possession de matériel incendiaire près de synagogues.
Avec des informations de Marie-Michelle Lauzon pour Noovo Info et CTV News