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Les deux armées ennemies mènent une bataille acharnée dans le coeur industriel de l'est de l'Ukraine.
Les troupes russes se sont retirées des environs de Kharkiv, la deuxième plus grande ville d'Ukraine, après plusieurs semaines d'intenses bombardements, a indiqué l'armée ukrainienne, samedi.
Les deux armées ennemies mènent une bataille acharnée dans le coeur industriel de l'est de l'Ukraine.
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Le chef d'état-major de l'armée ukrainienne a indiqué que les Russes cherchaient à conserver les lignes d'approvisionnement. Ils emploient des mortiers, de l'artillerie et l'aviation dans la province de Donetsk «afin d'épuiser les forces ukrainiennes et de détruire les fortifications.»
Selon le ministre de la Défense, Oleksii Reznikov entre dans une «nouvelle et longue phase de la guerre».
Le président Volodymyr Zelensky a rappelé que son pays faisait le maximum pour repousser les envahisseurs. L'issue de la guerre dépendra de l'aide de l'Europe et des autres alliés.
«Personne ne peut pas prédire combien de temps la guerre durera», a lancé M. Zelensky, au cours de son discours nocturne, vendredi.
Après avoir échoué à s'emparer de Kyiv, l'armée russe a tourné son attention vers la région du Donbass, où les Ukrainiens combattent les séparatistes appuyés par Moscou depuis 2014.
L'offensive russe vise à cerner les troupes ukrainiennes les mieux entrainées et les mieux équipées tout en s'emparant des secteurs du Donbass toujours aux mains de l'Ukraine.
Les tirs d'artillerie et les bombardements aériens rendent ce secteur fort dangereux pour les journalistes, ce qui nuit aux efforts de dessiner un tableau complet de la situation. La situation semble s'enliser des deux côtés.
Les Russes ont réussi à s'emparer d'un certain nombre de villes et de villages, notamment Roubijné, qui comptait environ 55 000 habitants avant la guerre.
M. Zelensky soutient que les forces ukrainiennes ont réalisé des progrès dans l'est, ayant repris le contrôle de six villes au cours des derniers jours.
Le gouverneur régional Oleh Sinegubov a indiqué que l'armée ukrainienne avait lancé une contre-attaque près de la ville d'Izyum, à 125 km au sud de Kharkiv, que les Russes occupent depuis le début du mois d'avril.
Les combats près de la rivière Donets sont féroces. Une attaque ukrainienne a échoué à freiner l'avance russe dans ce secteur, a dit Oleh Zhdanov, un expert militaire ukrainien indépendant.
«Le sort d'une grande partie de l'armée ukrainienne est en jeu. Il y a là-bas environ 40 000 soldats.»
De leur côté, les Russes ont essuyé des pertes importantes lorsque leurs ennemis ont détruit un ponton servant à traverser le Donets, à Bilohorivka, affirment des sources ukrainiennes et britanniques. Cela démontre une fois de plus que la Russie ne parvient pas à surmonter une situation difficile.
Le ministère de la Défense britannique dit que la Russie a perdu «un nombre important d'éléments blindés de manoeuvre» au cours de cette attaque. Il ajoute que cette tentative téméraire de traverser la rivière était un signe «de la pression que subissent les généraux russes de faire des progrès dans l'est de l'Ukraine».
La Russie est demeurée plutôt silencieuse devant la volonté de la Finlande et de la Suède d'adhérer à l'OTAN. Le vice-ministre aux Affaires étrangères, Alexandre Grouchko, a déclaré que cette décision allait accroître les tensions dans l'Arctique, «transformant cette région en zone de concurrence militaire».
Le président russe Vladimir Poutine et son homologue finlandais Sauli Niinist ont eu «une conversation téléphonique franche» à ce sujet, selon le Kremlin.
M. Poutine aurait dit à M. Niinist que la Russie ne menaçait pas la sécurité de la Finlande et que l'adhésion à l'OTAN serait «une erreur qui affecterait négativement les relations» entre les deux pays.
M. Niinist a indiqué que la discussion a été «franche et sans équivoque».
La Finlande est déjà victime des représailles russes. L'entreprise russe InterRAO a suspendu ses livraisons d'électricité à ce pays, selon l'opérateur du réseau électrique finlandais. Toutefois, seulement près de 10 % de l'électricité consommée en Finlande vient de la Russie. Les autorités finlandaises ne s'attendent pas à subir des pénuries.