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Le premier ministre Mark Carney, entré en fonction vendredi, s'est entretenu avec le président ukrainien.
Le Canada, qui préside le G7 cette année, a invité le président ukrainien Volodymyr Zelensky à participer au prochain sommet qui se tiendra au mois de juin dans l'ouest du Canada, a annoncé lundi la porte-parole du ministère des Affaires étrangères.
Le premier ministre Mark Carney, entré en fonction vendredi, s'est entretenu avec M. Zelensky et «l'a invité pour le sommet du G7 en juin en Alberta», a précisé la porte-parole du cabinet de la ministre Mélanie Joly.
Après cet échange, le président ukrainien a déclaré dimanche sur X qu'il avait eu «une bonne conversation avec M. Carney», disant que ce dernier «avait soulevé les bons points sur la nécessité d'accroître la pression sur Moscou», mais sans faire mention de l'invitation du G7.
De son côté, le nouveau premier ministre canadien, a répété que son pays «appuie fermement la lutte de l'Ukraine pour la liberté contre l'agression russe». «Une paix durable en Ukraine contribue à notre sécurité à tous», a-t-il dit.
Le sommet des dirigeants du G7 se tiendra du 15 au 17 juin, à Kananaskis, dans les Rocheuses.
Mélanie Joly a accueilli ses homologues du G7 – soit ceux des États-Unis, de la France, de la Grande-Bretagne, de l’Italie et du Japon – la semaine dernière dans Charlevoix. À l’occasion de cette rencontre, elle a déclaré vendredi que les pays du G7 ont maintenu leur soutien à l'Ukraine, alors qu'elle et ses pairs ont approuvé une proposition américaine de cessez-le-feu dans la guerre entre l’Ukraine et la Russie.
La déclaration commune publiée vendredi matin a soutenu un cessez-le-feu négocié par les États-Unis avec le soutien de l'Ukraine, qui obligerait la Russie à mettre fin à ses attaques terrestres, aériennes et maritimes. Moscou a demandé que des modifications soient apportées à la proposition que les pays du G7 rejettent.
La réunion s'est déroulée dans un contexte de turbulences au pays et à l'étranger, alors que le premier ministre Carney s'apprête à lancer ce qui promet d'être une campagne électorale âprement disputée et que le président américain Donald Trump poursuit une guerre commerciale contre une grande partie du monde.
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Pendant ce temps, le Kremlin a confirmé que Vladimir Poutine et Donald Trump se parleraient mardi, pour la deuxième fois officiellement depuis le retour à la Maison-Blanche du président américain, qui cherche à arracher un engagement de son homologue russe pour une trêve en Ukraine.
La première conversation entre les deux dirigeants, le 12 février, avait brisé les tentatives occidentales d'isoler le maître du Kremlin et posé les jalons d'une relance des relations russo-américaines, trois ans après le début de l'assaut de la Russie contre sa voisine.
«Cette conversation est effectivement en préparation», a indiqué le porte-parole de la présidence russe Dmitri Peskov lors d'un brieffage quotidien auquel participe l'AFP.
Donald Trump avait indiqué dans la nuit de dimanche à lundi qu'il parlerait mardi à Vladimir Poutine, soulignant que «beaucoup de choses ont déjà été discutées avec les deux parties, l'Ukraine et la Russie» après des réunions séparées entre responsables américains, russes et ukrainiens en Arabie saoudite et à Moscou.
Le président américain a évoqué des «partages de certains avoirs» dont des «terres» et des «usines de production d'énergie».
En toile de fond, le souvenir de la rencontre entre Zelensky et Trump a laissé des traces. Trump a élevé la voix contre le dirigeant ukrainien, réprimandant le président Zelensky pour avoir «joué avec des millions de vies» et suggérant que ses actions pourraient déclencher la Troisième Guerre mondiale, lors d'une réunion à la Maison-Blanche à la fin février.
Les dix dernières minutes de cet échange de près de 45 minutes se sont transformées en un échange tendu entre Trump, le vice-président JD Vance et Zelensky, qui avait exprimé son scepticisme quant à l'engagement de la Russie en faveur de la diplomatie, invoquant les années d'engagements non tenus de Moscou sur la scène mondiale.
Zelensky avait quitté la Maison-Blanche après cet échange tendu et la conférence, qui était prévue en début d'après-midi, a été annulée. Il devait signer un accord économique historique avec les États-Unis visant à financer la reconstruction de l'Ukraine endommagée par la guerre, un accord qui liera étroitement les deux pays pour les années à venir.
Après l’avoir suspendue, l’administration Trump a réinstauré l’aide militaire et le partage de renseignements pour l’Ukraine, et Kyiv a alors signalé qu’elle était ouverte à un cessez-le-feu de 30 jours dans la guerre avec la Russie, sous réserve de l’accord de Moscou.
Le président russe Vladimir Poutine a rencontré l'envoyé américain Steve Witkoff pour discuter des détails de la proposition américaine de cessez-le-feu à la fin de la semaine dernière, lui demandant de transmettre les réflexions de Moscou à Washington.
Avec de l'information de CTV News et de The Associated Press.