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Les tables d’hôte à prix fixe: l’avenir de la restauration en temps d’inflation?
À l'heure où l'inflation réduit la marge de manœuvre des restaurateurs, certains chefs misent sur des tables d'hôte à prix fixe.
À l'heure où l'inflation réduit la marge de manœuvre des restaurateurs, certains chefs misent sur des tables d'hôte à prix fixe pour offrir la meilleure expérience possible à leurs clients. C’est ce que propose l’événement MTLàTABLE, dont les organisateurs décrivent la formule comme «gagnant-gagnant», tant pour les clients que les restaurateurs.
«Je pense qu'une table d'hôte, c'est vraiment une belle façon de contrer l'inflation, mais aussi de faciliter le service client», estime le chef propriétaire du restaurant Bonheur d’occasion, Philippe Gauthier.
Attablé à son restaurant du quartier Saint-Henri, nommé en hommage à l'œuvre de Gabrielle Roy qui se déroule à un jet de pierre de là, le passionné de cuisine estime que l’avenir de la restauration passe par une simplification des menus.
«Moi, quand je vais au restaurant, je n’ai pas envie de choisir [...] Laissez les bonnes choses arriver à la table. Souvent, ce qu'on met sur la table d'hôte sont des produits de saison, des produits qu'on a à meilleur prix, les ingrédients qu'on veut travailler, qu'on a plus de plaisir à faire. Alors, ce sont des plats qui ont plus d'amour», poursuit-il.
Selon lui, le fait d’avoir moins d’items sur les menus permet aux restaurateurs d’acheter leurs ingrédients en plus grande quantité, ce qui leur permet d’avoir un meilleur prix.
Une table d’hôte à 38 $
MTLàTABLE offre jusqu’au 19 novembre des menus trois ou quatre services à prix fixe (variant entre 38 $ et 83 $ selon le restaurant) dans plus de 125 établissements de la métropole. Chaque restaurant a élaboré un menu spécial pour l'occasion. L’événement organisé par Tourisme Montréal cherche à promouvoir la gastronomie lors du mois de novembre, une période historiquement plus difficile pour les restaurateurs.
Le restaurant Bonheur d’occasion mise sur une table d’hôte à 38 $ dans le but de rester abordable au plus grand nombre.
«Comment on a réussi à soutenir un prix comme ça ? C'est vraiment en coupant la chaîne de production alimentaire. On essaie vraiment d'aller chercher nos ingrédients directement aux fermiers, directement aux producteurs, réduire un peu l'empreinte des gros distributeurs», explique M. Gauthier.
Alors que son restaurant Bonheur d’occasion se retrouve sur la liste des 10 nouveaux meilleurs restaurants canadiens de 2023 d’Air Canada, Philippe Gauthier est optimiste quant à l’avenir de son industrie.
«Les gens vont toujours avoir faim, vont toujours vouloir aller au restaurant. Il suffit de s'adapter à ce qu’est le futur de la restauration», conclut-il.
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